Salaires: le poids des cotisations freine le pouvoir d’achat

En 2012, la part brute salariale a davantage progressé que la rémunération nette, indique le Ministère du Travail.

Si les français ont perdu du pouvoir d’achat en 2012, c’est que la progression des salaires avait été moins rapide que les prix (+2%). Ce temps paraît loin, maintenant que la zone euro est au bord de la déflation.

Des cotisations en hausse entre 2010 et 2012

Des salaires déconnectés du coût de la vie, certes, mais aussi amputés d’une part brute qui, à l’époque en tout cas, semblait peser de plus en plus lourd. En 2012, le salaire net moyen perçu par les français, secteurs public et privé confondus, était de 2 157 euros, un montant en progrès de +1,6% par rapport à l’année précédente. Selon la Dares, la part brute du même salaire augmentait dans le même temps de +1,8% pour s’établir à 2 874 euros. L’équation est simple. Elle dit que le salaire additionnel consacré au versement des cotisations sociales a évolué plus vite que la part nette sur laquelle se fonde le pouvoir d’achat des consommateurs français.

Ce différentiel a été défavorable pour les cadres (+ 1% en net, contre +1,1% en brut), mais plus encore pour les professions intermédiaires (0,7% contre 1,1%) et les employés (1,3% contre 1,7%). C’était déjà le cas en 2010 et 2011, mais pas entre 2007 et 2009, époque à laquelle la rémunération nette progressait plus vite que la part brute. Entre 2010 et 2012, le poids des cotisations se serait alourdi de 0,26 point en moyenne (0,67 point pour les employés et +0,05 point pour les cadres).

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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