Télétravail, contre les idées reçues

S’il ne fait aucun doute que le télétravail est une solution qui améliore la qualité de vie des employés, l’évocation du dispositif inquiète généralement les chefs d’entreprise. Ils y voient souvent le risque d’une baisse de la productivité de salariés dont le professionnalisme s’évaporerait une fois hors des murs de l’entreprise. Pour les sociétés qui y ont recours, c’est tout le contraire : il aurait un impact positif sur la productivité et la qualité du travail des salariés.

Il a fait l’objet d’un texte de loi en juin dernier et il fait partie des recommandations du plan pandémie grippale du gouvernement (à la fois comme mesure de prévention de la propagation du virus H1N1 et comme dispositif participant au maintien de l’activité) : le télétravail aura beaucoup fait parlé de lui cette année.

Une étude du cabinet Adwise, commandée par Keyyo Business (un opérateur de téléphonie sur IP) indique qu’il s’agit d’une solution qui pourrait s’avérer très profitable pour les entreprises.

Son intérêt pour les employés, personne n’en doutait, a été réaffirmé puisque d’après 75% des décideurs de PME interrogés (entreprises de 50 à 249 salariés), le télétravail aurait un impact positif sur la qualité de vie des salariés (pour 16% il n’aurait aucun impact et pour 9% seulement un impact négatif). Outre l’économie du budget et du temps consacré au transport, le dispositif permet souvent aux salariés de travailler dans un cadre plus confortable et parfois même d’aménager leurs horaires.

 

2. Télétravail : qualité et productivité

Mais le principal enseignement de l’étude se trouve ailleurs.
Les décideurs interrogés pour les besoins de l’étude ont déjà mis en place le télétravail dans leurs entreprises, ou sont sur le point de le faire. Et pour eux, pas de doute : le télétravail améliore la productivité et la qualité du travail de leurs employés !

En effet, 61% indiquent que le dispositif aurait un impact positif sur la productivité.
Si on ajoute les 23% qui n’accorde au télétravail aucun impact – ni positif, ni négatif – sur le rendement de leur salariés, cela fait 84% des décideurs qui s’accordent à dire que le télétravail améliore ou tout du moins ne baisse pas la productivité des salariés.

42% des participants à l’étude considèrent également que le télétravail n’affecte en rien la qualité du travail. Près d’un sur deux (49%) pensent même que cette solution de travail à distance permet aux employés de faire un travail de meilleur qualité.
Ainsi, c’est moins de 10% des décideurs et dirigeants de PME qui voit dans le télétravail un obstacle à la qualité.

Seuls points véritablement négatifs, la communication et la cohésion des équipes s’en trouveraient affectés : impact négatif du télétravail sur ces questions pour environ 43% des participants à l’étude.
Un des moyens d’y remédier est de ne pas faire du télétravail une solution exclusive : 2 ou 3 jours par semaine par exemple, les autres journées se déroulant “normalement”, au sein de l’entreprise

Pour ce qui est du management du personnel, les avis sont partagés. Environ un tiers des personnes interrogées accorde au télétravail un effet positif, un autre tiers l’envisage plutôt comme un problème, le tiers restant considère que le télétravail ne change rien à leur méthode de management.

 

3. Mise en place du télétravail

La direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques indiquait en 2007 que la France comptait 7% de télétravailleurs, à peine plus que la moitié de la moyenne européenne : 13%, très loin de la proportion d’employés concernés aux Etats-Unis : 25%.
Ces chiffres ont peu changé, pour les petites structures en tout cas : 6% des TPE-PME déclarent y avoir recours et 2% pensent à développer prochainement des solutions de télétravail.

Pour se lancer plusieurs facteurs retiennent l’attention des décideurs. L’étude d’Adwise révèle qu’il s’agit en priorité de la question de la confidentialité des informations (“très importante” pour 81% des sondés) et de la fiabilité des services utilisés (68%). La question du coût arrive loin derrière ces considérations techniques puisqu’elle n’est jugée très importante “que” par 38% des participants.

Post author

Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

There are 1 Comment

  1. Posted by Taylor

    obviously like your web site however you need to test
    the spelling on several of your posts. Many of them are rife with spelling problems and
    I find it very troublesome to inform the reality on the other hand
    I’ll certainly come back again.

Laisser une réponse