Transmettre son entreprise…dans quels buts ?

Aucune vente n’est viable si elle ne débouche pas sur une plus-value. Mais 85% des chefs d’entreprises souhaitent aussi que cette opération assure l’avenir de leur entreprise, indique un sondage réalisé par l’institut Elabe.

En prélude au salon Transfair sur la cession d’entreprise, programmé à la Bourse de Paris (Palais Brongniart) le lundi 23 novembre, l’Institut Elabe a, sur une commande de l’Ordre des experts-comptables d’Ile-de-France, réalisé une étude pour sonder les motivations qui poussent certaines patrons à vendre leur entreprise (402 dirigeants à la tête de structures de 10 à 259 salariés ont été interrogés par téléphone du 21 octobre au 8 novembre 2015).

Un « Meetic » pour les cédants et repreneurs ?

En bons hommes d’affaires qu’ils sont, chacun souhaite concrétiser son opération au moment où il sent que le marché lui est le plus favorable, dans le but légitime de tirer le meilleur profit de l’opération. Mais cette quête de la plus-value et de la valorisation maximale, un peu sèche et individualiste, se double (selon le sondage) d’une philosophie plus altruiste qui traduit une réelle volonté d’assurer la pérennité de l’entreprise en la confiant à des investisseurs porteurs d’un projet sérieux : 85% des dirigeants interrogés affirment même que cette assurance sur l’avenir est une priorité (91% chez les femmes).

40 % des chefs d’entreprise affirment envisager une cession dans un avenir plus ou moins proche (une proportion qui atteint 60% chez les plus de quarante ans). 41% des sondés pointent le poids de la fiscalité comme un « frein à la transmission », malgré la mise en place en 2014 d’un  système d’imposition plus favorable sur les plus-values.
Pour Stéphane Cohen, président de l’Ordre des experts-comptables d’Ile-de-France, contacté par l’Express, « ce sont surtout les TPE qui ont du mal à trouver preneur. Il manque en France un Meetic de la transmission-reprise, consacré aux structures réalisant moins de dix millions de chiffre d’affaires. Les cédants existent, les repreneurs existent, mais les deux profils ont beaucoup de mal à se rencontrer ».

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