Qui veut s’offrir un morceau de Dexia ?

Au bord de la faillite, la banque franco-belge Dexia est sur le point d’être démembrée.

Pour l’heure, le gouvernement français se refuse à parler de démantèlement, mais ça y ressemble fortement : la banque franco-belge Dexia, en manque de liquidités et particulièrement exposée à la dette grecque en raison d’investissements hasardeux réalisés dans les Balkans, va subir une lourde restructuration qui pourrait, aux dires de certains, déboucher sur une véritable vente à la découpe. A l’annonce de cette nouvelle, le titre de Dexia a fondu de 30% en l’espace de quelques heures pour ne valoir à cette heure plus que 0,99 euro.

Pour info, rappelons que Dexia s’était aussi spécialisée dans les prêts bancaires aux collectivités locales dont certaines ont d’ailleurs déposé plainte dans la cadre des affaires dites des « emprunts toxiques ».
Selon certaines sources, les plus insistantes, les autorités franco-belges seraient sur le point d’opter pour la création d’une « Bad bank », une sorte de banque poubelle destinée à recevoir les actifs les plus toxiques de Dexia afin de la délester d’un poids de près de 95 milliards d’euros. Cette option permettrait, au moins dans un premier temps, d’assainir les finances du groupe afin de procéder ensuite à sa revente.

Selon Le Figaro, il ne fait guère de doute que Dexia se trouve dans l’obligation de céder sa filiale turque Denizbank, ainsi que plusieurs de ses branches de métier, comme les activités de gestion d’actifs, de banque privée mais aussi de la branche de banque de détail en Belgique.
En tout les cas, ce que les deux Etats co-actionnaires souhaitent s’épargner pour l’instant, c’est l’hypothèse d’une recapitalisation de Dexia. En 2008, le plan de sauvetage de la banque avait coûté la bagatelle de 6 milliards d’euros aux contribuables belges et français.

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