Activité de conseil : sous quel statut devenir consultant ?

Difficile de dégager un statut meilleur qu’un autre lorsque l’on veut devenir consultant. Le choix dépendra des objectifs, des préoccupations et des perspectives de l’entrepreneur. Comparons tout de même les avantages et limites du portage salarial, de l’entreprise individuelle et de l’auto-entreprenariat.

Le portage salarial est la formule la plus en vogue pour se lancer. C’est une option qui conduit tranquillement à l’indépendance. Il permet de tester sa nouvelle activité en demeurant salarié grâce à la société de portage. Le salarié porté choisit librement ses clients et minimise ses risques puisque mises à part les cotisations sociales (40% des honoraires), l’activité ne prévoit aucune charge supplémentaire. Les seules charges permettent de garder les droits du salariat : sécurité sociale, régime retraite général, et retraite complémentaire dans certains grands cabinets de portage salarial.

Cependant, même si tout salarié « porté » cotise au régime chômage, le système du portage salarial est flou du point de vue du maintien ou de l’ouverture des droits aux Assedic. De plus, le marché des sociétés de portage est pléthorique et plus ou moins sérieux selon la conformité des contrats de travail. Si le démarrage d’une activité de conseil nécessite d’investir dans du matériel coûteux, préférez la création d’une société. Elle permet de transférer ces investissements en dotations d’amortissements et d’acquérir des aides au lancement. Le portage salarial, lui, ne permet pas d’optimisation fiscale.

2. L’entreprise individuelle (EI)

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L’entreprise individuelle est le statut le plus classique et le plus ancien chez les consultants. Simple de fonctionnement, le système est bien adapté à la vente de prestations intellectuelles comme le coaching ou la formation. Les formalités d’inscription au statut sont faciles et sans apport de capitaux nécessaires à la création. On peut s’installer en tant que consultant libéral pour facturer des honoraires. La comptabilité est facile sans compte à rendre sur la gestion, ni comptes annuels à publier. Enfin, les bases fiscales et sociales sont déterminées par le résultat entre les recettes et les dépenses. Les charges sociales ne saisissent que 40 % des honoraires.


Cependant, le statut d’entreprise individuelle ne permet pas de se constituer de réserves non taxées. L’impôt sur le revenu dépend de l’évolution du chiffre d’affaires (CA). En cas de forte croissance, créer une autre société permettra de fixer librement les salaires. D’autre part, la couverture sociale de l’entrepreneur individuelle est limitée. Le consultant libéral ne peut prétendre à des indemnités chômage, sans souscrire à une assurance chômage en complément, De même, à moins de souscrire à un régime prévoyance et retraite complémentaire, couverture maladie et régime de retraite sont restreints. Enfin, le statut implique une responsabilité personnelle souvent considérée comme trop importante sur le plan personnel.

3. L’auto-entreprenariat

Nouvellement créé, le statut d’auto-entrepreneur est un système qui peut être intéressant si on démarre une activité de conseil, mais il est réservé à de petits volumes de CA. Les modalités d’enregistrement sont rapides et les charges sociales allégées. Contrairement aux autres statuts mentionnés précédemment, les charges sociales ne représentent que 23,5 % des honoraires. De plus, au démarrage, il n’y a pas de charges tant qu’il n’y a pas de bénéfices.

Cependant, il n’y a, là non plus, aucun droit à l’indemnisation chômage. De plus, pour une activité de conseil et de services, le plafond maximal du CA est fixé à 32 000€ annuels HT. Cela correspond à environ 2 500€ d’honoraires par mois, auquel il convient de déduire les 23 % de charges sociales et fiscales. Ce faible revenu ne conviendra pas à l’ambition de certains consultants. D’ailleurs, le régime a plus été conçu comme un complément de revenus.

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