Parisot propose d’adapter le statut d’auto-entrepreneur au bâtiment

La présidente du Medef est opposée à une limitation dans le temps du statut d’auto-entrepreneur, mais propose néanmoins de l’adapter au secteur du bâtiment pour éviter le risque d’une concurrence déloyale avec les artisans.

La présidente du Medef Laurence Parisot a réagi au projet de réforme du statut d’auto-entrepreneur annoncé la semaine dernière par la ministre en charge du Commerce et de l’Artisanat Sylvia Pinel.
Ces mesures, qui doivent encore être discutées par les organisations professionnelles, prévoient de limiter dans le temps (deux ou trois ans probablement) l’exercice d’une activité (principale) sous ce statut simplifié instauré en 2009 sous l’ère Sarkozy.

Une mauvaise idée selon Laurence Parisot qui plaide pour « un maintien du régime » dans sa forme actuelle, craignant qu’une remise en cause ne conduise « au développement d’une économie cachée ». Grâce au statut d’entrepreneur, « beaucoup d’hommes et de femmes ont découvert en eux un esprit entrepreneurial » a-t-elle encore ajouté.

Concurrence déloyale des auto-entrepreneurs ?

La patronne des patrons propose néanmoins une exception dans le secteur du bâtiment où, dit-elle, les artisans ont « subi une concurrence déloyale des auto-entrepreneurs » en plus « de la crise ».
C’est la raison pour la laquelle elle propose d’adapter spécifiquement l’auto-entreprise à ce secteur via un mécanisme permettant de « lisser la jonction entre la fin du statut d’auto-entrepreneur et le début du statut d’entreprise plus classique ».

Rappelons que le statut d’auto-entrepreneur propose à ses adhérents une franchise de TVA et une exonération de charges tant qu’aucun chiffre d’affaires n’est réalisé.

Quitter la version mobile