Pas de taxe supplémentaire sur l’essence, promet Bercy

La hausse déjà programmée du litre de gazole de 2017 ne sera pas aggravée d’un tour de vis supplémentaire, a assuré le ministère de l’Economie.

Le Secrétaire d’Etat aux Transports Alain Vidalies a confirmé cette semaine que le gouvernement a besoin de dégager une recette complémentaire de 300 millions d’euros pour financer de grandes infrastructures routières et ferroviaires. Une rallonge qu’il ne tirera pas de ses ressources fiscales appliquées au carburant, a assuré Bercy, contredisant une précédente information qui annonçait un nouvel alourdissement de la taxe Intérieure de Consommation sur les Produits Energétiques (TICPE).
S’il avait été validé, ce projet aurait entraîné une nouvelle hausse d’un à deux centimes par litre de carburant, un surcoût destiné à compléter les augmentations opérées sur la gazole depuis 2016 dans la cadre d’un rééquilibrage tarifaire avec l’essence.

Déficit de l’Afitf

Un porte-parole du ministre du Budget Christian Eckert a confirmé aujourd’hui que cette piste, sans doute trop sensible à huit de mois de l’élection présidentielle, était abandonnée. « Il n’y aura aucun article dans le projet de loi de finances qui prévoit une hausse de la TICPE au-delà de ce qui a déjà été voté » a-t-il déclaré.
Alain Vidalies a néanmoins remis sur la table la problématique budgétaire que doit résoudre le gouvernement pour continuer à investir dans le transport et le rail : « si les ressources n’augmentent pas, on ne pourra pas faire face aux engagements pris » a-t-il révélé devant plusieurs médias, ajoutant que « ce débat n’est pas forcément urgent pour 2017 ».

Ces sommes sont centralisées depuis 2004 au sein de de l’Agence de financement des infrastructures de transports (Afitf) dont la Cour des Comptes a récemment déploré l’ampleur du déficit estimé à 600 millions d’euros à l’horizon 2019. Des prévisions qui n’incluent pas les factures du tunnel ferroviaire Lyon-Turin et du canal Seine-Nord.

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