Cette enveloppe unique va remplacer la prime pour l’Emploi et la RSA activité, jugé peu efficace. Les moins de 25 ans pourront la percevoir.
Le premier ministre Manuel Valls a dessiné les grands contours de la future prime d’activité qui se substituera, dès l’année prochaine, aux actuels RSA activité et Prime pour l’Emploi. Ce nouveau dispositif aura, comme les deux autres, un caractère incitatif. Il faudra travailler pour la percevoir, mais avoir une rémunération basse, inférieure à 1 400 euros nets selon les premières indications fournies par Matignon.
Comme la PPE et la RSA activité, il s’agira d’un complémente de rémunération d’un montant de moins de 300 euros, 250 euros comme le réclame les associations de lutte contre la pauvreté, ou 215 euros maximum, plafond préconisé par le député Christophe Sirugue dans son rapport sur la réforme des dispositifs de soutien aux revenus d’activité modestes.
PPE et RSA inefficaces
5 millions d’actifs devraient pourvoir la recevoir, dont 700 000 à million de jeunes. Nouveauté : les moins de 25 ans y auront accès, ce qui n’est pas le cas actuellement pour le RSA. Mis en place sous l’ère Sarkozy, le RSA activité, qui devait jouer le rôle de supplément aux petites salaires, n’a pas rempli son objectif notamment en raison de sa complexité : «Six pages de questionnaire pour une demande, 152 d’explication pour comprendre son calcul, les allocataires ne peuvent que renoncer» dénonçait fin 2013 un rapport du Centre d’études pour l’emploi.
Quant à la PPE, la Cour des Comptes pointait, dès 2011, son « mauvais ciblage » sur un public « trop large », ce qui en limitait les montants et donc l’efficacité : «la PPE ne représente encore en moyenne que 4% du revenu d’activité des foyers bénéficiaires» concluaient les Sages.