Le nombre de radiations d’auto-entreprises a légèrement diminué en 2013 (-7%). En baisse également, les revenus annuels tirés de ces « petites » activités.
Fin 2013, il y avait 911 000 auto-entrepreneurs en France, un effectif en augmentation de +11,3% par rapport à 2012. Avec 92 000 créations supplémentaires sur l’ensemble de l’année, le statut d’auto-entrepreneur, instauré en janvier 2009, reste un dispositif attractif pour les chômeurs, les jeunes et les retraités : les uns s’appuient sur ce régime simplifié pour retrouver le chemin de l’emploi, les autres pour se constituer un revenu d’appoint. Personne ne peut faire fortune avec une auto-entreprise, à moins de frauder le système, car la loi définit des plafonds de chiffres d’affaires au-delà desquels le gérant doit changer de statut et accéder au régime fiscal de droit commun : la limite à ne pas dépasser est fixé à 82 200 euros pour les activités de vente, et à 32 900 euros pour les prestations de services.
En 2013, l’ensemble des auto-entrepreneurs ont enregistré un CA global de 6,5 milliards d’euros, en progression de +10,4% par rapport à l’année précédente, mais à un rythme moins rapide (après +20,5% en 2012 et +46% en 2011). Mais le partage de ce gros gâteau se réduit à un ramassage de miettes : moins de 40% des auto-entreprises ont déclaré un résultat positif pour chacun des quatre trimestres de l’année, et le revenu annuel de leur gérant a reculé de -2,8% pour atteindre 9 064 euros.
Rappelons qu’un auto-entreprise qui reste avec un compteur à zéro pendant 24 mois consécutifs perd automatiquement le bénéfice du régime : 227 000 radiations ont été enregistrées en 2013, un chiffre en baisse de 7%.