Création d’entreprise : les femmes ont-elles encore peur ?

C’est ce qui ressort d’une étude réalisée par le spécialiste du paiement électronique PayPal. En France, plus de 60% des femmes affirment vouloir créer leur entreprise « par fierté ».

En France, seuls 30% des créateurs d’entreprise sont des femmes. Des programmes d’accompagnement leur sont pourtant dédiés mais beaucoup d’entre-elles hésitent à franchir le pas, de peur d’être en butte à un monde hostile et d’avoir à franchir plus d’obstacles que leurs homologues masculins, souvent mieux considérés et jugés plus crédibles par les banques (elles ne sont que 29% à accéder aux crédits).
Parmi celles qui se décident à se lancer, 14% attendent que leurs enfants quittent le foyer familial. Au départ, elles sont souvent plus diplômées que les hommes entrepreneurs (49% ont au moins le bac, contre 44%) mais aussi moins expérimentés qu’eux dans leurs activités respectives (50% contre 59%).

Les françaises hésitent encore beaucoup

Si l’on se réfère aux résultats d’une étude menée par PayPal auprès de 1 200 futures créatrices d’entreprise dans le monde, ces freins psychologiques se lèvent peu à peu, en France notamment : 60% des femmes affirment vouloir faire aboutir un projet de création d’entreprise « par fierté ».  Mais contrairement à ce qui se passe dans d’autres pays, elles hésitent longtemps avant de se décider  : 56 % des créatrices françaises annoncent avoir réfléchi pendant plus d’un an pour créer leur entreprise, contre 35 % en Chine, 32 % aux États-Unis et 22 % au Mexique.

Beaucoup se lancent dans les produits de beauté et de santé, mais aussi le secteur artisanal au sens large et les produits faits mains.
A l’échelle mondiale, elles sont nombreuses à utiliser les réseaux sociaux, dont Facebook, pour se faire connaître et se construire une clientèle.

Selon plusieurs études publiées par l’APCE, l’APCM,  le CNIDFF, l’INSEE-Etude SINE, l’Observatoire de l’ANPE ou encore RACINES, une forte majorité de femmes crée de Très Petites Entreprises (70% sous statut individuel) et 33% travaillent avec leur conjoint.

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