Création d’entreprise : quelles aides pour les femmes ?

Malgré leur rigueur reconnue et une meilleure qualification, les femmes rencontrent toujours des difficultés pour monter leur entreprise. En France, un dispositif existe pour les accompagner en phase de démarrage.

En France, la création d’entreprise reste une affaire d’hommes. 70% des procédures qui aboutissent sont le fruit d’initiatives masculines, les femmes représentant moins d’un tiers de la totalité (30%).

Cette proportion reste très faible par rapport à certains pays d’Europe. Mais, globalement, ce déséquilibre au profit des hommes est la norme dans la majorité des marchés du travail. A preuve, les gouvernements nord-américains, canadiens et italiens, conscients du problème, ont récemment pris des mesures pour faciliter l’accès des femmes à la création d’entreprise.

L’enjeu est d’importance car les femmes ont des atouts reconnus mais encore sous-estimés.
En France, elles représentent près de la moitié (48%) de la population active. Mais il est plus facile pour elles de décrocher un poste de salariée que de convaincre un banquier ou un investisseur de soutenir leur projet de création d’entreprise.

Pourquoi ? Parce que ces derniers, des hommes en majorité, minimisent leur capacité à gérer le risque et à concilier, par la suite, leur vie privée et leur vie professionnelle. Ils pointent aussi souvent leur manque d’expérience.

Une prudence qui, semble-t-il, reste plus forte que tout autre considération positive : beaucoup reconnaissent pourtant aux femmes une réelle capacité de gestion, de la rigueur et du dynamisme. Mieux : elles sont aujourd’hui, plus diplômées que les hommes.

Le Fonds de garantie à l’Initiative des Femmes (FGIF)

En France, un dispositif d’Etat existe pour soutenir les projets de créations d’entreprise portées par les femmes.
Créé en 1989, le Fonds de garantie à l’Initiative des Femmes (FGIF) reste néanmoins peu connu des intéressées, et sous-utilisé.

Comme son titre l’indique, il sert à garantir des prêts pour couvrir des besoins en fonds de roulement ou des investissements (taux de couverture jusqu’à 70%), avec un plafonnement à 27 000 €. La durée du prêt s’étale sur une période de deux à sept ans.

Le FGIF est accordé aux femmes « assurant en titre et en fait la responsabilité de l’entreprise quels que soient la forme juridique et le secteur d’activité : entreprises créées ou reprises de puis moins de 5 ans ».

Une fois le dossier validé, les crédits, qui s’inscrivent dans le plan d’amorçage ou de développement de l’entreprise, sont mis en place par la banque dans un délai maximal de six mois.

Voici la procédure à suivre :
Prenez d’abord les contacts des organismes subdélégataires du FGIF, soit France Active  (01 53 24 26 26 , ou France Initiative – 01 40 64 10 20).

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