La France maintient sur ses entreprises une pression fiscale plus forte que la moyenne européenne

Selon un rapport de la Commission européenne, la pression fiscale française reste la plus forte en Europe, tant sur les entreprises que sur les particuliers.

Malgré les efforts engagés depuis quinze ans par les différents gouvernements pour alléger les charges salariales et les taxes sur le capital et la consommation, la France maintient une forte pression fiscale sur ses entreprises et sur les revenus des particuliers.
Selon le rapport publié le 28 juin 2010 par la Commission européenne, le système français est celui qui pèse le plus lourd sur le territoire de l’UE : la fiscalité en France est ainsi supérieure de 6% à la moyenne des Vingt-sept et le poids de l’impôt sur les sociétés culmine à 38,8%, soit douze points de plus que la moyenne européenne.
Alors que l’ensemble du territoire de l’Europe fait davantage peser ses taxes sur la consommation que sur les entreprises et le capital, la France tend plutôt à relâcher la pression sur les revenus des particuliers (-14% depuis dix ans), même si un retour de balancier au détriment des hauts-revenus, protégés durant la crise par le paquet fiscal, semble s’amorcer dans un souci de « justice sociale ».

A titre de comparaison, l’Allemagne a engagé une opération fiscale inverse : si l’impôt sur les personnes connaît une baisse légère (-6%), le poids de l’impôt sur les sociétés s’est, lui, littéralement effondré, passant de 51 à 30%.
A l’échelle de l’Europe, la fiscalité du travail constitue 55% des rentrées fiscales des vingt-sept (55 %). Mais les différentes  taxes à la consommation abondent 27,4 % des budgets nationaux et le capital seulement 23 %.
Ces chiffres donnent la mesure des choix politiques et économiques que devront être mis en œuvre par les gouvernements pour sortir la crise et ramener les budgets nationaux à l’équilibre :

Soit taxer davantage les personnes au risque bloquer la consommation et de subir, en retour, un revers électoral.

Soit faire payer les entreprises, choix économique qui sonnerait, pour elles, comme une incitation à la délocalisation ou à l’évasion fiscale.

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