Le geste de Manuel Valls pour les retraites modestes

Le premier ministre promet une mesure d’assouplissement fiscal en faveur des retraites modestes, légèrement supérieures au montant mensuel du Minimum Vieillesse (792 euros).

Après le déplacement calamiteux de François Hollande à Carmaux (Tarn), terre historique du socialiste Jean Jaurès assassiné à Paris en juillet 1914, le gouvernement a décidé de donner un (léger) coup de collier à gauche. Alors que plusieurs députés socialistes menacent de ne pas voter son plan d’économies de 50 milliards d’euros, prévoyant le prolongement du gel du point d’indice de rémunération des fonctionnaires, et la désindexation des pensions de retraites par rapport à l’inflation jusqu’en octobre 2015, le premier ministre Manuel Valls a souhaité adoucir le climat dans la majorité parlementaire en annonçant qu’une « mesure forte » serait prochainement prise afin de soutenir les retraités les plus modestes.

Fonctionnaires : dégel en cas de croissance

Initialement, le blocage de la revalorisation des pensions devait épargner les retraités percevant le Minimum Vieillesse, soit environ 792 euros par mois, ainsi que les Minima sociaux, type RSA. Lors d’une visite d’usine en Eure-et-Loir, Manuel Valls a promis de faire un geste pour les « retraites modestes » (peut-être jusqu’à 900 euros, même si aucun montant n’a été pour l’instant défini) : cet assouplissement se traduira-t-il par une réindexation des pensions sur la courbe des prix, ou par une baisse fiscale ? Rien n’a été fixé, mais Manuel Valls a tout de même précisé que cette mesure fait suite « à une demande du groupe PS mais aussi de l’ensemble des parlementaires ».

Interrogé sur le gel du point d’indice des fonctionnaires, le premier ministre a assuré que cette mesure pourrait être assoupli, voire supprimé, pour le cas où la croissance économique reviendrait : «Les salariés modestes, les classes moyennes, les retraités qui ont des pensions faibles, doivent participer à cet effort mais à proportion de leurs revenus et nous sommes très attentifs à ce que leur pouvoir d’achat ne s’érode pas» a expliqué Manuel Valls.

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