Pour Gattaz, le communisme est en France, plus en Chine

Connu pour ses coups d’éclat, le président du Medef a profité d’un voyage en Chine pour vanter les mérites du libéralisme économique auquel la République Populaire s’est progressivement converti, à rebours de la France qui, à ses yeux, est un « pays communiste ».

Nationalisations à outrance, dirigisme économique et protectionnisme à la soviétique. Dans la vision hyper caricaturale de Pierre Gattaz, la France incarne un peu tout cela. Lors d’une visite en Chine, le président du Medef a joué de l’hyperbole pour dénoncer tout le mal qu’il pense de la politique immobiliste de François Hollande. Aux journalistes qui l’on suivi dans son périple entre Wuhan et Shangaï, deux des plus grandes métropoles d’un pays où, rappelons-le, la vie politique se réduit au règne sans partage du parti unique, Pierre Gattaz n’a pas hésité à lancer qu’il venait de quitter « un pays communiste », entendez la France, « pour venir en voyage d’affaires dans un pays libéral, la Chine ».

Un trait d’humour dont il savait, en bon communicant, qu’il allait vite faire mouche dans les gazettes. C’est d’ailleurs L’Opinion qui rapporte ces propos dont la dérision apparente tire sans doute sur une dose de sérieux : Prenant pour exemple son entreprise Radiall, installée en Chine, le chef du file du grand patronat vante les mérites d’un Etat qui a su prendre ses responsabilités pour engager l’Empire du Milieu sur la voie du développement et de la compétitivité.

« En 30 ans, ce pays est passé du Moyen-Âge à la modernité » déclare-t-il encore dans les colonnes de l’Opinion, sous-entendant que la France a fait, sur le même période le chemin inverse. Et de qualifier l’ex-ministre de l’Industrie Arnaud Montebourg de « fan de la nationalisation ».

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