80% des patrons français optimistes

C’est une surprise : les dirigeants d’entreprise français voient davantage la vie en rose que leurs homologues britanniques et même allemands. Ce résultat inattendu émane d’une étude mondiale réalisée par KPMG… avant les attentats parisiens.

Le célèbre cabinet d’audit a pris la température des chefs d’entreprise un peu partout dans le monde afin d’évaluer leurs ressentis sur les perspectives de croissance dans leurs zones économiques respectives. Etonnement, les patrons français semblent plus optimistes que beaucoup d’autres. Est-ce parce qu’ils partent de plus bas pa rapport à leurs principaux partenaires (ou concurrents c’est selon) de l’Union Européenne et d’Amérique du Nord où la croissance est sans commune mesure avec celle de l’Hexagone ? Selon KPMG, 80% des dirigeants d’entreprises français affichent leur sérénité dans les prochains résultats de leur pays. C’est plus qu’en Grande-Bretagne (70%) et en Allemagne (51%) où les acteurs de l’économie redoutent déjà un retour de balancier après les années de reprise.

Selon le président de KPMG Jay Nirsimloo, relayé par Le Figaro qui a publié l’étude dfu cabinet, « ce décalage » s’explique par « un niveau d’attente bien plus élevés en France que presque partout ailleurs » après de longues années de vaches maigres et de croissance en berne. Cet espoir, qui confine presque à l’impatience et à une volonté de « rattraper le temps perdu », expliquent  que les patrons « français anticipent de très bonnes performances financières en 2016, malgré un environnement qu’ils continuent à juger contraignant ».
Les journalistes économiques du Figaro livre une analyse plus globale en imputant ce regain de confiance à « l’environnement économique » qui soulage les entreprises et les conduit à positiver : la baisse de l’euro par rapport au dollar, favorable aux exportations. Le dynamisme du marché américain qui offre des débouchés et garantit les circuits de financement, la faible inflation notamment provoquée par la chute des cours pétroliers, la baisse des taux d’intérêt de la Banque Centrale Européenne qui renforce le crédit.

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