Allocation chômage : hausse de 2% dès juillet

La revalorisation des allocations chômage au 1er juillet a été alignée sur celle du Smic, soit 2%. L’allocation minimum sera ainsi portée à 28,21 euros par jour. Cette hausse, supérieure à l’inflation, a été approuvée au sein de l’Unédic par quatre syndicats et deux organisations patronales.

Les allocations chômage sont calculées sur la base des salaires. Il est donc normal qu’elles soient ajustées chaque année, comme va l’être le Smic à partir du 1er juillet.

Hausse équivalente au Smic

Réunis en conseil d’administration de l’Unédic, quatre organisations syndicales (CFDT, CFTC, FO et CFE-CGC) et deux patronales (Medef, UPA) se sont mises d’accord sur une revalorisation de 2% des allocations chômage, soit équivalente à celle annoncée récemment par le gouvernement pour le Smic.
Ces deux dernières années, les allocations chômage avaient été revalorisées de 1,2% (2010) et de 1,5% (2011), un taux, qui faite d’accord, était toujours resté « inférieur à l’évolution des prix ».

Depuis la dernière revalorisation, l’inflation a atteint 1,9% sur la période de référence (mai 2011 à mai 2012).
Ajutée à la hausse de 2%, l’allocation minimum va donc passer, à partir du 1er juillet, au montant de 28,21 euros par jour.

Qu’est ce qui a conduit les partenaires sociaux à prendre cette décision ? « L’environnement social difficile » et les « mauvais chiffres » des demandeurs d’emploi publiés la veille, annonçant 33.300 inscrits supplémentaires dans la catégorie A (sans activité) par rapport au mois d’avril, ainsi que l’augmentation du « chômage de longue durée ».

Déficit de l’assurance chômage

Bien évidemment, la hausse du chômage continue de peser sur les salaires et creuse le déficit de l’Unédic, l’« union nationale interprofessionnelle pour l’emploi dans l’industrie et le commerce » chargée de gérer l’assurance chômage avec Pôle Emploi.

Selon ses estimations, le nombre de demandeurs d’emploi indemnisés devrait encore progresser de 76 000 en 2012, portant les dépenses de l’assurance chômage à 35,6 milliards d’euros en fin d’année, contre 32,6 milliards de recettes. Le déficit devrait donc s’élever à 3 milliards d’euros et 4 milliards à la fin 2013.

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