Chômage: les entreprises taxées « au détriment de l’emploi »

Pour le Medef, l’aggravation de la courbe du chômage est liée à la taxation trop importante des entreprises françaises.

Le retour de la croissance au premier trimestre 2015 (+0,6%) n’a eu aucun impact sur la courbe du chômage, celle que François Hollande avait pourtant promis d’inverser fin 2013. Pire : les chiffres du mois d’avril ont atteint un niveau désastreux (+0,7% de chômeurs de catégorie A, soit 26 600 inscriptions supplémentaires).

Pour le vice-président du Medef Geoffroy Roux-de-Bézieux, ce mauvais n’est « pas une surprise » car les entreprises françaises courent, selon lui, « dans la compétition internationale avec un énorme sac à dos et tant qu’on n’aura pas changé fondamentalement la manière dont on taxe les entreprises dans ce pays, j’ai peur qu’on ne crée pas d’emploi ».

Ce chef d’entreprise estime à « 120 milliards d’euros »  la différence de charges entre la France et son voisin allemand et, qu’à ce titre, il est « difficile d’être compétitif et d’embaucher ». il ajoute : « C’est possible de créer un million d’emplois en France à condition d’être à égalité avec l’ensemble des entreprises européennes au niveau des charges ».
A propos du Crédit d’Impôt Compétitivité-Emploi (CICE) et du Pacte de Responsabilité, Goeffroy Roux-de-Bézieux confirme que ces dispositifs vont dans le bon sens, mais de manière trop modeste pour permettre aux patrons d’investir et de recruter, dans un pays où, « depuis 30 ans, on taxe les entreprises au détriment de l’emploi ».
Pour le vice-président du Medef, les baisses des charges accordées depuis deux ans s’élèvent à six milliards d’euros, loin des 120 milliards qui, en matière fiscale, séparent les entreprises françaises de leurs homologues allemandes.

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