France : les faillites d’entreprises au plus haut

Le ministre de l’Economie Pierre Moscovici a beau multiplier les annonces rassurantes, la courbe des faillites d’entreprise a atteint un nouveau pic cet été en France, indique le dernier baromètre Altares.

Le volume des dépôts de bilan n’a pas dégonflé en France ces derniers mois, bien au contraire. Dans sa dernière étude sur les défaillances d’entreprise, Altares en a dénombré 12 800 lors du troisième trimestre 2013 (+7,6 % par rapport au même trimestre 2012) qui coïncide avec la saison estivale (juillet-août-septembre). Un niveau comparable à celui qui avait été observé lors de l’été 2009, une des périodes les plus sombres de la grande crise.

Dépôt de bilan ne signifie pas forcément fermeture. Les entreprises qui en arrivent à cette extrémité s’en remettent aux tribunaux de commerce qui engagent une procédure appropriée à leur capacité de rebond : les juges ont ainsi prononcé 12 790 redressements et liquidations judiciaires sur la période observée, soit une progression  de + 5 %. 350 procédures de sauvegarde ont été engagées (+11%).

Comme souvent, ce sont les toutes petites structures (TPE) qui ont le plus souffert de la conjoncture (90% des défaillances) surtout les petites commerces et les métiers en contact direct avec les particuliers, frappés de plein fouet par la crise du pouvoir d’achat. 53 000 emplois (+5%) sont menacés dans ce segment très fragilisé du tissu économique français.

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