Faillites d’entreprises : 2013 pire que 2009

63 452 entreprises français ont déposé le bilan en 2013, indique le dernier baromètre Coface. Ce résultat est plus mauvais encore qu’en 2009, année pourtant terrible depuis le déclenchement de la crise économique.

C’était annoncé depuis plusieurs mois : le nombre de défaillances d’entreprise a atteint un « pic » en France en 2013. Il s’agit même d’un record depuis 2008, point de départ de la crise déclenchée par la banqueroute de la banque américaine Lehman Brothers.

Concrètement, 63 452 entreprises ont déposé le bilan l’an dernier (+5,3% par rapport à l’année précédente), indique le dernier baromètre établi par l’assureur-crédit Coface. Environ 85% des procédures engagées concernaient des micro-entreprises, c’est-à-dire des TPE de moins de dix salariés. Le dernier record remontait à 2009, année noire sur le plan économique dans la foulée du krach boursier. A l’époque, 63 204 entreprises s’étaient déclarées en faillite.

Pour un analyste de Coface, ce retour de flamme en 2013 s’explique par la durée de la crise. Autrement dit, les entreprises déjà fragilisées par la dépression enregistrée en 2009 et 2010 n’ont pas eu les ressources nécessaires pour résister à la récession de 2012/2013.

Seul signe encourageant : le rythme des défaillances a progressivement ralenti fin 2013 à 2,9%, après avoir culminé à 9,8% et 8,2% sur le premier semestre de l’année.

La restauration et l’immobilier en difficulté

L’impact a été fort sur l’emploi : l’ensemble des défaillances a ainsi menacé quelque 21 000 postes. Selon Coface, 285 000 salariés (+3%) ont dû avoir recours en 2013 au régime de Garantie des Salaires (AGS), un système d’assurance qui prend le relais des versements des rémunérations dans les entreprises en difficulté. 2,19 milliards d’euros ont ainsi dû être pris en charge l’an dernier.

Dans une étude publiée en fin de semaine dernière, la Banque de France pointait le nombre élevé de défaillances dans les secteurs de la restauration et de l’hôtellerie (+5,4%). L’immobilier a aussi beaucoup souffert (+3,5% de faillites en 2013).  En volume, ce sont les métiers de la construction qui enregistre le plus de défaillances (+ de 15 000), suivi de près par la commerce de la réparation automobile (14 000).

Rappelons qu’un dépôt de bilan ne se traduit pas automatiquement par une fermeture de l’entreprise. Les tribunaux de commerce peuvent engager, le temps d’apurer la passif, des procédures de redressement. Bien souvent, elles s’accompagnent de licenciements économiques.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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