Les négociations s’annoncent rudes entre le gouvernement et l’opérateur GDF Suez qui souhaite procéder à une hausse de ses tarifs après la fin du gel décrété par le gouvernement précédent. La revalorisation, qui sera au moins de l’ordre de 2%, devait initialement intervenir dès le 1er juillet mais elle pourrait être repoussée de 15 jours.
La prochaine hausse du prix du gaz semble inévitable. Le gel des tarifs réglementés, décrété par le gouvernement de François Fillon, arrive à échéance le 1er juillet 2012.
Négociations avec le gouvernement
A cette date, GDF Suez sera autorisée par la loi à ajuster ses marges. Mais le gouvernement aura son mot à dire. Il lui sera néanmoins difficile d’empêcher une revalorisation des tarifs annoncée par certains jusqu’à 5%, voire 10% en cas de hausse rétroactive.
Selon Les Echos, le rapporteur public du Conseil d’Etat a, en effet, estimé que le gel des prix n’a pas permis, pour l’opérateur GDF Suez, de compenser la hausse des coûts d’approvisionnement en gaz naturel.
Rappelons la loi stipule que le coût de transport de l’énergie doit être pris en compte dans le calcul des prix à la distribution. On se souvient aussi que le Conseil d’Etat avait suspendu le gel tarifaire, décidé en octobre 2011 par le gouvernement de François Fillon qui, ce faisant, souhaitait s’épargner, toute hausse du prix de l’énergie avant l’élection présidentielle.
Cette décision de justice avait permis à GDF d’ajouter 4,4% de plus sur la facture de gaz dès le 1er janvier dernier, alors qu’il estimait être en droit d’augmenter ses tarifs de 10%.
Agir sur les tarifs sociaux ?
Dans ces conditions, personne ne doute que le gaz augmentera dans les prochaines semaines.
Cette annonce tombe mal pour le gouvernement dont l’une des promesses de campagne prévoyait un blocage des prix de l’énergie, et notamment du carburant, décision finalement ajournée en raison de la baisse des cours du pétrole.
Pour faire avaler la pilule, l’équipe du premier ministre Jean-Marc Ayrault pourrait, comme le gouvernement précédent , donner un coup de pouce sur les tarifs sociaux et ainsi permettre à 1 millions de foyer, parmi les plus précaires, d’échapper à la hausse des prix attendue.
Selon des informations recueillies par Europe 1, les négociations entre GDF et les services de l’Etat ne devraient pas aboutir avant la mi-juillet, ce qui repousse d’autant la prochaine fixation des prix du gaz.