Le prix du gaz en hausse le 1er juillet

Conformément à ce qu’il avait annoncé en début d’année, l’opérateur GDF Suez va réviser ses tarifs au 1er juillet 2012. Il pourrait s’agir d’un ajustement à la hausse, de l’ordre de 2 à 5% selon les récentes estimations établies par la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Le renchérissement des coûts d’approvisionnement pourrait être pris en compte dans ce calcul.

Après six mois de pause, le prix du gaz pourrait repartir à la hausse dès le 1er juillet 2012. GDF Suez avait augmenté ses tarifs le 1er janvier dernier 2012 de +4,4% prenant alors l’engagement de ne pas réviser cette grille avant les élections présidentielles puis législatives.

Coût de l’approvisonnement

L’ajustement attendu au 1er juillet pourrait se faire à la hausse : de l’ordre de 2 à 5% si l’on se base sur les récentes estimations établies par la Commission de régulation de l’énergie (CRE) selon lesquelles le coût d’approvisionnement et de transport de l’énergie devrait être pris en compte dans le calcul des tarifs. Estimation d’ailleurs confirmée par les sources utilisées ce jour par Le Figaro et Les Echos.

On se souvient, voilà six mois, que le Conseil d’Etat avait suspendu le gel tarifaire décrété en 2011 par le gouvernement qui souhaitait s’épargner, avant les élections, toute hausse du prix de l’énergie. Cette décision de justice avait permis à GDF de mettre 4,4% de plus sur la facture de gaz le 1er janvier dernier. Une marge néanmoins jugée insuffisante par les opérateurs gaziers qui estimaient à 10% la hausse déterminée en fonction du mode de calcul officiel des prix de l’énergie, ce qu’avait d’ailleurs confirmé la plus haute juridiction administrative.

Si le prix du gaz est fixé par arrêté ministériel, celui-ci doit être le fruit d’une négociation menée avec l’opérateur. On sait donc à quoi va s’atteler dans les prochaines semaines le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, et plus particulièrement la nouvelle Ministre en charge de l’Energie Nicole Bricq.

« Aucun arbitrage n’a été rendu pour le moment » s’est contenté de dire l’entourage de la ministre. Tout juste sait-on qu’une première rencontre a eu lieu avec le PDG de GDF Suez Gérard Mestrallet le 4 juin. Mais il s’agissait seulement d’une prise de contact avec les principaux responsables du secteur et non du coup d’envoi officiel des négociations tarifaires.

Tarifs sociaux du gaz

Rappelons que pour atténuer l’impact du renchérissement de l’énergie sur les ménages français, malvenu à six mois de l’élection présidentielle, le gouvernement précédent avait annoncé un coup de pouce de 10% sur les tarifs sociaux avec une réduction annuelle portée à 156 €  (contre 142 € aujourd’hui). Près de 300 000 foyers bénéficient de ce dispositif.

L’association de consommateurs CLCV a récemment invité Nicole Bricq à faire réaliser un audit sur les coûts d’approvisionnement de GDF Suez, regrettant que le prix réglementé du gaz ne reflète que trop partiellement le prix du marché.

Actuellement, la règlementation prévoit que le tarif réglementé intègre en totalité les coûts d’approvisionnement et d’acheminement de GDF Suez, ceux-ci étant d’ailleurs alignés sur les cours du pétrole. Cours dont la baisse n’est que peu répercutée en Europe en raison de la dépréciation de l’euro par rapport au dollar.

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