Les dernières toiles de tentes françaises espèrent être reprises

L’entreprise Cabanon connaitra-t-elle une seconde jeunesse ? Le dernier spécialiste de la confection de tente de camping en France a déposé le bilan en octobre 2008. L’offre de reprise de la société Huttopia atteint 1 million d’€ mais est jugée insuffisante pour le moment.

L’entreprise Cabanon, basée à Petite-Synthe, banlieue sud de Dunkerque, a été créée en 1962, elle a connu le succès grâce à sa célèbre tente Patrouille des Scouts de France. Son savoir-faire en a fait, en 40 ans, le leader français du marché avant que les produits chinois moins résistants mais moins couteux ne viennent remettre en question le monopole de la société du Nord. La crise économique est également passée par là, la production de Cabanon a été divisé par 4 en 2008, de 20 000 tentes produites à seulement 5000. L’entreprise, qui a longtemps été menacée de fermeture définitive après avoir déposé le bilan, emploie encore 75 salariés contre 105 à l’automne 2008. Son chiffre d’affaire est passé de 10 millions d’euros en 2007 à 8 millions en 2008. C’est la forte concurrence asiatique et l’effondrement de son marché britannique, représentant 80% des exportations, qui a fait chuter la société. De plus, Cabanon a demandé du crédit au pire moment : celui de la crise des subprimes. Selon le patron de Cabanon, le plan de reprise d’Huttopia est celui de la dernière chance.

 

2. L’offre de reprise

Le 24 février, Huttopia, entreprise cliente de Cabanon depuis 7 ans, a déposé une offre de reprise au tribunal de commerce de Dunkerque. Huttopia proposait de reprendre les 75 salariés et d’investir 1 million d’€ pour relancer l’activité, pas assez sans doute, face à un passif estimé à 6 millions d’€. L’administrateur judiciaire a jugé insuffisante l’offre de reprise de Huttopia. Spécialisée dans la conception, l’aménagement et l’exploitation de campings-nature, l’entreprise Huttopia possède 12 sites en France. Cabanon fabriquait pour l’entreprise lyonnaise des toiles de Canadiennes destinées aux parcs nationaux canadiens. De jour en jour, les chances de reprise de l’entreprise s’amenuisent. Cabanon a donc tenté le tout pour le tout le 12 mars 2009 en adressant un courrier à l’administrateur judiciaire pour suspendre son offre. Le 31 mars, on saura si l’administrateur a reconsidéré sa position face à la pression de la sous-préfecture, de la chambre de commerce et d’industrie et de la communauté urbaine, qui ont soutenu la reprise.

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