Une proposition fait par un député UDI propose de développer le prêt inter-entreprises pour compenser les difficultés d’accès aux crédits bancaires.
Le projet de loi Macron entre dans le « dur » du débat parlementaire. 1 600 amendements sont annoncés pour modifier, améliorer voire supprimer certains des dispositifs phares de ce texte qui, pêle-mêle, propose d’étendre le travail dominical, d’ouvrir certains professions réglementées, de simplifier les procédures prud’homales, de libéraliser le transport en autocar et de généraliser l’épargne salariale.
Une alternative aux crédits bancaires
Dans l’hémicycle, il y a ceux, plutôt à droite, qui pensent que ce texte est un coup d’épée de l’eau, et ceux, plutôt à gauche, qui s’inquiètent de son orientation libérale et anti-écologique. Nul ne sait aujourd’hui ce qui restera du projet de Loi Macron après son passage au crible des députés. Au moins 1 600 propositions d’amendements sont annoncées. Beaucoup ne passeront évidemment pas (l’hiver), mais le pilonnage est le propre du processus parlementaire, et les enchères montent vite dans les rangs de l’opposition lorsqu’il s’agit de sanctionner un texte qui engage directement le gouvernement en place.
Dans le camp UDI, Jean-Christophe Fromantin, également maire de Neuilly, va tenter d’introduire une mesure autorisant les entreprises à se prêter des fonds (sur moins de deux ans) lorsque qu’elles ont des intérêts communs et tissé un lien économique tel que l’avenir de l’un dépend de celui de l’autre. L’idée est de compenser les difficultés d’accès au circuit bancaire classique qui ferme le robinet du crédit aux entreprises en quête d’argent frais.
A gauche, le débat s’annonce serré sur la question du travail dominical. Les mesures proposées par Emmanuel Macron, qui vise à porter le nombre d’autorisations annuelles de 5 à 12, ont été ouvertement contestées par l’ex-ministre EELV du logement Cécile Duflot, qui a parlé d’un « renoncement social », et jusque dans la frange frondeuse de la majorité socialiste, relayée à l’extérieur de l’hémicycle par la maire de Lille Martine Aubry, qui n’a pas hésité à qualifier le projet de « régression ».
Les discussions débuteront le 26 janvier.