Manuel Valls opposé au smic-jeunes

Lors de la présentation d’une partie du plan d’économies destiné à financer le pacte de Responsabilité, le premier ministre Manuel Valls s’est opposé à une remise en cause smic, solution prônée par le Medef.

Il était très attendu sur cette question. Il n’en fût que plus bref. En réponse aux récentes déclarations du socialiste, ex-Commissaire européen et ancien dirigeant de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) Pascal Lamy, prônant l’instauration d’un smic-jeunes pour relancer les embauches, propos vite relayés par le président du Medef Pierre Gattaz, Manuel Valls a affirmé que son plan d’économies de 50 milliards d’euros ne remettrait pas en cause « le modèle social français », y compris l’existence du salaire minimum actuel (1 128 euros nets).

Cette déclaration, formulée « avec force », torpille donc la proposition du Medef d’instaurer un salaire transitoire dans les entreprises, d’un montant inférieur au smic.

Gel des prestations sociales

Il faut dire que plusieurs gouvernements se sont brûlés les doigts sur de tels projets, à commencer par celui d’Edouard Balladur en 1993 qui avait tenté d’instaurer un Contrat d’Insertion Professionnelle (CIP) rémunéré à 80% du smic, suivi, douze ans plus tard, par le CPE (Contrat Première Embauche) de Dominique de Villepin.

Pour le reste, le premier ministre Manuel Valls a dévoilé une partie des modalités du plan d’économies destiné à financer le Pacte de Responsabilité conclu avec les entreprises : l’Etat réduira ses dépenses de 18 milliards d’euros, les collectivités locales de 11 milliards. Des coupes seront opérées dans le budget de l’assurance-maladie à hauteur de 10 milliards d’euros et dans celui de la protection Sociale pour 11 autres milliards.

L’essentiel de l’effort portera sur les prestations sociales dont les revalorisations seront gelées jusqu’en octobre 2015, sauf pour les minimas, comme le RSA et l’Allocation de solidarité aux personnes âgées, ex-Minimum Vieillesse.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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