Statut d’auto-entrepreneur : la note d’évaluation

En facilitant la création d’entreprise, le régime de l’auto-entrepreneur a permis à beaucoup de demandeurs d’emploi de retrouver le chemin du travail. C’est ce qu’indique, entre autres analyses, le rapport d’évaluation de l’auto-entreprise qui vient d’être remis au Secrétaire d’Etat Hervé Novelli.

La tendance est officielle et émane d’une étude très approfondie réalisée à partir des données de la caisse nationale des Urssaf (ACOSS), de l’Insee et de l’Institut de sondage Ipsos : une proportion substantielle de chômeurs s’est appuyée sur le statut de l’auto-entrepreneur pour retrouver le chemin de l’emploi.

Ce rapport d’évaluation du régime de l’auto-entrepreneur vient d’être remis au Secrétaire d’Etat chargé des PME Hervé Novelli qui l’avait commandé.
Le document confirme, en les affinant toutefois, les tendances que l’on connaissait déjà, à savoir que « 322 000 entreprises ont été créées » sous le régime de l’auto-entrepreneur en 2009, ce qui représente les trois-quarts des créations d’entreprises individuelles.
Ce sont les secteurs  du « commerce, des services aux entreprises et aux ménages » qui ont plus suscité de vocations « auto-entrepreneuriales ».
Par ailleurs, « moins de 11% des auto-entrepreneurs se sont substitués à d’autres formes d’entreprises » ( 9% dans les services et 15% dans la construction).

Et seuls 1,5% des auto-entrepreneurs affirment avoir créé leur entreprise à la demande de leur employeur, un tendance qui, à première vue et sous réserve d’exactitude, va à l’encontre des remarques formulées par les détracteurs du régime AE selon lesquels l’utilisation de ce statut donne lieu, dans certaines entreprises, à des abus, voire des dérives consistant à recourir à un système de facturation pour s’économiser des salaires.

2. Profil type

Le rapport indique également que les auto-entrepreneurs ont réalisé en 2009 un chiffre d’affaires global de 921 millions d’euros. Pour 45% des auto-entrepreneurs, le chiffre d’affaires moyen sur un an se situe à hauteur de 8 500 euros.
1,5% des auto-entrepreneurs dépassent, « dès la première année,  les plafonds de chiffre d’affaires » précise l’évaluation, alors que « 10% des auto-entrepreneurs ont abandonné leur projet dans les premiers mois suivant la création ».
Sans surprise, car là résidait le véritable dessein du régime, l’auto-entreprise a profité aux chômeurs : 15% de ces créateurs d’entreprise étaient des demandeurs d’emploi en 2009.
Quant au profil type de l’auto-entrepreneur, il est masculin à plus de 65%, ni vieux ni jeune (85% ont de 25 à 60 ans), davantage diplômé en moyenne que les créateurs d’entreprises individuelles, et plutôt rurale qu’urbain.
Dans 40% des cas, les revenus tirés de l’auto-entreprise sont complémentaires d’autres ressources, alors que 60% des auto-entrepreneurs souhaitent, dans le futur, vivre totalement, ou en grande partie, de l’activité générée par leur auto-entreprise.

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