Une taxe pour financer les jeux vidéo

L’idée est partie du Sénat : créer une taxe sur les nouveaux jeux vidéo pour financer la création française à travers un fonds géré par le Centre national du Cinéma.

A l’automne, les projets de taxe tombent comme les feuilles. La dernière en date est partie du Sénat où deux élus, l’un UMP Bruno Retailleau, l’autre écologiste André Gallotin, proposent de prélever une part sur les ventes de jeux vidéo neufs afin d’alimenter un fonds d’aide au secteur, en perte de vitesse.

Les deux sénateurs s’appuient sur un rapport remis à la Chambre indiquant que le nombre d’emplois directs dans les secteurs est trois fois moins important qu’il y a quinze ans, chute qui s’explique par la concurrence du marché canadien avantagé par des aides fiscales et des primes à l’embauche.

Soutenir le Made in France

Cette nouvelle taxe sur les jeux vidéo ne frapperait que « le marché physique du neuf » (pas les jeux dématérialisés en ligne, ni les produits d’occasion, NDLR) et viendrait alimenter un fonds d’aide géré par le Centre national du cinéma et de l’Image Animée (CNC) et chargé de financer « la création française dans le secteur du jeu vidéo », autrement dit le game Made in France.

En complément, les deux sénateurs demandent à BPI France (Banque publique d’investissement) de financer un fonds participatif destiné à faciliter l’accès au financement des studios en difficulté, et proposent de renforcer les dispositifs existants comme le fonds d’aide aux jeux vidéo (FAJV) et le crédit d’impôt jeu vidéo (CIJV).

En France, ce marché physique est en baisse constante depuis trois ans (de 15 à 20%), un phénomène qui s’explique, outre par la crise du pouvoir d’achat, aussi par l’essoufflement des modèles de consoles de salon datant de 2005 et 2006 (les dernières générations n’ont pas encore fait leur « trou »), et le boom du jeu en ligne.

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