300 euros pour 40 000 chômeurs de 60 ans

Le gouvernement réintroduit aujourd’hui la prime transitoire de Solidarité pour les chômeurs ayant leur compte de cotisations vieillesse, mais pas encore l’âge requis pour faire valoir leurs droits à la retraite.

C’est un peu la renaissance de l’Allocation Equivalent Retraite (AER), supprimée en 2011 par François Fillon, et rétablie « en urgence » par Jean-Marc Ayrault en 2013 pour les générations nées en 1952 et 1953. De quoi s’agit-il ? D’une enveloppe versée aux chômeurs pénalisés par le recul de l’âge légal de départ en retraite à 62 ans, et contraints de vivre avec les minimas sociaux avant de prétendre à leur première pension. L’AER leur permettait de faire la « soudure » entre leur dernière allocation chômage et leurs droits à la retraite, sur une période d’un ou deux ans en général.

Cumul avec le RSA ou l’ASS

La nouvelle Prime Transitoire de Solidarité repose sur le même principe. 38 000 personnes devraient en profiter, parmi les chômeurs en fin de droits issus des générations comprises entre le 1er janvier 1954 et le 31 décembre 1955. Son montant, de 300 euros, visent à « répondre aux situations individuelles les plus difficiles » indique le ministère du Travail.

Plusieurs conditions sont requises pour bénéficier de cette prime : déjà percevoir l’ASS (Allocation Spécifique de Solidarité) ou le RSA socle (Revenu de solidarité Activité), remplacé par la prime d’activité dès le 1er janvier 2016). Ces trois enveloppes sont d’ailleurs cumulables. Autres critère exigé : Avoir purgé l’ensemble de ses droits à l’assurance-chômage et avoir fait le plein de ses cotisations vieillesse.

Après la disparition de l’AER en 2011, des milliers de seniors avaient été plongés dans la précarité, alors même que l’âge de départ en retraite était progressivement allongé de 60 à 62 ans.

Post author

Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

Laisser une réponse