Après France Telecom, Didier Lombard retrouve un fauteuil de président

La nomination de Didier Lombard, ex PD-G de France Telecom, à la présidence de STMicroelectronics font sortir de leurs gonds les syndicats respectifs des deux entreprises.

L’ex PD-G de France Telecom Didier Lombard, écarté de la présidence de l’opérateur après sa gestion contestée de la crise sociale entre 2008 et 2010, vient de retrouver un fauteuil exécutif au sein du groupe STMicroelectronics, spécialiste franco-italien des semi-conducteurs, dont 13% du capital est détenu par l’Etat français: l’assemblée générale annuelle des actionnaires a ainsi adoubé Didier Lombard à la tête du comité de surveillance de l’entreprise, dont il était jusqu’alors membre (depuis 2004).

Cette nouvelle promotion de Didier Lombard, dont l’échec avéré à la tête de France Telecom l’avait, par la suite et sous la pression des syndicats, conduit à renoncer à un poste de conseiller spécial au sein de l’opérateur historique, suscite déjà de vives réactions dans les deux entreprises.

La section CGT de STMicroelectronics dénonce cette nomination, « au vu de la gestion très contestée de M.Lombard des risques psycho-sociaux à France Télécom et des scandales qui ont marqué son départ précipité de cette entreprise » (source : MagIT.fr).
A France Telecom-Orange, la CFE-CGC/UNSA regrette le rôle joué par le gouvernement dans l’attribution de ce poste exécutif à Didier Lombard, alors que l’Etat français est un actionnaire important de l’entreprise et qu’il avait au moins le moyen de s’y opposer.
Pour le syndicat, le choix de Didier Lombard « comme représentant d’un des fleurons de notre industrie » pose un problème dès lors qu’il « est responsable de la plus violente crise sociale et de la destruction de 30 000 emplois pendant son passage à France Télécom ».

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