Chômage : L’indemnisation des cadres va-t-elle baisser ?

C’est l’une des propositions émises par la Cour des comptes pour remettre à l’équilibre les comptes de l’Assurance chômage. Sans se prononcer sur les solutions à adopter, le ministre du Travail Michel Sapin a reconnu que des mesures sont nécessaires. Très vite.

En détruisant des emplois, la crise frappe non seulement les caisses de retraites, qui voient moins de cotisations rentrer, mais aussi l’assurance-chômage confronté à une flambée de la demande.

Comment résorber le déficit ?

A ce titre, la Cour des Compte a publié  hier un rapport dans lesquelles elle préconise plusieurs mesures aptes à enrayer la fuite en avant des comptes de l’Unedic (18 milliards d’euros de dette fin 2013) à quelques mois de la négociation de la prochaine convention  d’Assurance-chômage. D’autant que l’année qui s’ouvre risque encore d’être sombre sur le front de l’emploi (+ 180 000 chômeurs, prévoit l’Unedic).

Alors que faire ? On imagine mal le gouvernement décréter une baisse des allocations ni même de raccourcir  les durées d’indemnisation (24 mois maximum pour les moins de 50 ans), même si celles ont constamment été réduites depuis  1984. Aujourd’hui un salarié qui perd son travail après quatre mois de contrats a droit à une indemnisation versée par Pôle Emploi. Ce délai, raccourci par Nicolas Sarkozy au plus de la crise en 2009 pourrait, en revanche, retrouver son niveau de 2008, soit six mois.

Baisser le plafond d’indemnisation ?

Pour le reste la Cour des Comptes préconise un meilleur ciblage de l’effort. Elle propose de revoir le régime des intermittents du spectacle, et, plus délicat de « mettre en place un taux de remplacement décroissant des prestations de l’assurance chômage pour les niveaux d’indemnisation les plus élevés » afin de les rapprocher de la moyenne européenne.

Le plafond d’indemnisation des cadres français est aujourd’hui le plus élevé de l’UE.

Il faut dire aussi que la quote-part versée par les cadres à l’Assurance chômage est très important e: ils apportent 30% des cotisations, et les salaires les plus élevés acquittent également un taux de cotisation (6,4%) qui s’avère être l’un des plus forts en Europe.

En réaction au rapport de la Cour des Comptes, le ministre du Travail Michel sapin a confirmé que « des mesures sur ce régime chômage » seront nécessaires, sans préciser quelles pistes le gouvernement privilégiera.
Et d’ajouter : « Qu’un système d’indemnisation chômage soit déficitaire dans une période de gros chômage, c’est la nature des choses ».

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