Création d’entreprises : retour à la normale en juin

Le nombre d’immatriculations, qui a bondi de +38% le mois dernier, renoue avec son niveau d’avant-crise, indique l’Insee.

Souvent présentée comme une porte d’entrée vers l’emploi, quand celui-ci se fait rare dans le secteur salarial, la création d’entreprise a repris des couleurs à la fin du printemps, un peu plus d’un mois après le déconfinement. Les recensements effectués par l’Insee attestent que les initiatives ont été plus nombreuses en mai et en juin, et que les projets se sont concrétisés en masse, au point de compenser (sans l’effacer pour autant) l’immense trou d’air qui s’est formé en mars et surtout en avril, au plus fort de la crise sanitaire.
La période printanière marquée par la levée partielle du blocage économique (après le 11 mai) a coïncidé avec un premier gros sursaut (+ 54 400 créations), soit 20 000 de plus sur un mois. La dynamique s’est donc poursuivie en juin, avec un flux de 75 000 immatriculations supplémentaires, un résultat qui dépasse même légèrement les niveaux dits « normaux » atteints en janvier et février derniers, juste avant que la vague épidémique ne se déclenche.

Entrepreneuriat en hausse dans la restauration rapide

Traditionnellement, l’Insee catégorise ce bilan en deux parties : les entreprises classiques d’un côté (statuts individuels ou formes sociétaires de droit commun) et les micro-entreprises rattachées à un régime fiscal et social plus simple et avantageux (destinées aux « petits » entrepreneurs soucieux de limiter les risques au lancement et/ou ceux qui cherchent à créer leur propre activité pour se doter d’un revenu d’appoint, en complément d’une pension de retraite ou d’un poste salarial).

Les chiffres de juin montrent que la part des premières dans le total des créations progresse de + 43,2 % (+ 38 000 environ) et les secondes de +33,6% (+ 37 000). Ces dernières, toujours majoritaires dans les statistiques, sont soumises, rappelons-le, à des plafonds de chiffres d’affaires (176 200 pour l’achat/revente de marchandises et l’hébergement, 72 500 euros pour les prestations de services), valeurs de référence qu’elle ne doivent pas dépasser, sous peine de perdre leurs avantages et de basculer dans le régime classique.

Comment se sont réparties les créations d’entreprises en juin dernier ? Un fort rebond a été enregistré dans un secteur pourtant très durement touché par la crise du Covid-19, l’hébergement et la restauration – surtout rapide, à savoir le monde des fast foods – (+75,3 %). Viennent ensuite les activités de transport et entreposage (+72,5 %) essentiellement dans la livraison à domicile.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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