En prélude à la grande conférence sociale, François Hollande a assuré que la réforme du Code du Travail ne touchera pas aux grands totems que sont le salaire minimum, le CDI et les 35 heures.
Et si, pour être réélu en 2017, François Hollande jouait au président en cohabitation ? En cohabitation contre un patronat qui souhaite mettre par terre les grands acquis du Code du Travail, et pourquoi pas en cohabitation avec son propre ministre de l’Economie Emmanuel Macron qui tend perches sur perches au Medef, et dont on comprend pourquoi il n’est encarté nulle part, et surtout pas au Parti Socialiste. Comme François Mitterrand entre 1986 et 1988, François Hollande se la joue paternaliste, grand manitou, infatigable défenseur des travailleurs modestes contre l’entreprise de démolition sociale promise par la droite, rassembleur des français autour des traditions immuables qui font leur vie quotidienne. On n’est pas tout à fait dans le « ni-ni » prôné jadis par le chantre de la force tranquille : « Le statu quo n’est plus possible »a dit le Président, ce lundi, en ouverture de la quatrième Conférence sociale avec les partenaires sociaux, mais l’avenir du pays se joue dans la « réforme, seule alternative à la rupture et à la disparition du modèle social ».
François Hollande récite, comme un mantra, la nécessité du dialogue entre les salariés, leurs représentants et leur employeur, « condition du progrès ». Un progrès sans révolution : la réforme du Code du Travail promise pour 2016 ne portera pas « sur la durée légale du temps de travail, ni sur le Smic, ni sur le contrat de travail ».
Le Chef de l’Etat a annoncé la poursuite d’un « plan de formations prioritaires à destination de 150.000 demandeurs d’emploi » les plus exposés au chômage de longue durée, « les jeunes et les seniors ».
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