Le Medef propose de moduler les allocations chômage

Parmi les mesures choc proposées par le patronal pour réformer l’assurance-chômage, figure un projet de modulation du montant des allocations en fonction de la conjoncture économique.

Les partenaires sociaux négocient actuellement la nouvelle convention Unedic qui sert de cadre réglementaire à l’Assurance chômage. L’objectif des discussions vise à dégager des pistes d’économies pour enrayer le déficit du système, estimé à 18 milliards d’euros.Dans les rangs patronaux, Medef, CGPME et UPA ont proposé des mesures drastiques pour « reformer en profondeur » cette branche de la Protection Sociale.

Moduler les allocations et étendre les cotisations au public

Parmi leurs propositions chocs, celle qui viserait à moduler le montant des allocations et la durée d’indemnisation en fonction du niveau du taux de chômage, risque de heurter quelques sensibilités.

Concrètement, il s’agirait de faire évoluer la règle du « un jour cotisé = un jour indemnisé » actuellement en vigueur : en temps de crise et de chômage de masse (12%), ce mode de calcul pourrait être allongé à 1,2 jour indemnisé pour un jour cotisé. A 9% de chômage, ce ratio tomberait à 0,8. Autrement dit, plus le chômage serait élevé, plus les droits des chômeurs seraient renforcés. A l’inverse, les règles d’indemnisation seraient assouplies dans un marché du travail offrant plus de possibilités d’emploi.

Le patronat propose de faire reposer sur cette même logique la durée maximale d’indemnisation (aujourd’hui fixée à deux ans), ainsi que la durée minimale de cotisations donnant accès aux droits à l’assurance chômage (quatre mois).

Le patronat demande aussi une extension des cotisations chômage vers les employeurs du secteur public : aujourd’hui, le système est financé par les salariés et les employeurs des entreprises privées.

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