Un rapport réalisé par le député UMP Yves Bur, également rapporteur du Budget de la Sécurité sociale à l’Assemblée nationale, préconise des hausses successives de 10% du prix des cigarettes d’ici à 2015. Il propose également une réforme du statut des buralistes de manière à ce que leur rémunération ne dépende plus du volume de vente de tabac.
Malgré les hausses successives des taxes depuis 2003, le marché du tabac s’est stabilisé et beaucoup de fumeurs se sont, pour contrer la flambée, rabattus sur des produits à rouler.
Le bilan humain du tabac
Résultat, les français semblent plus accros à la cigarette aujourd’hui (29,1% de consommateurs quotidiens) qu’il y a cinq ans (27%). Le bilan sanitaire et humain est toujours aussi terrifiant : 60 000 morts par an en moyenne et des dépenses de santé liées au tabagisme qui explosent pour atteindre aujourd’hui les 18 milliards d’euros, soit plus que les recettes engrangées grâce aux taxes assises sur la vente des cigarettes (11 Mds €).
Pour enrayer cette spirale, Yves Bur propose des remèdes choc : un nouveau gros coup de vis sur les prix d’abord. Le député suggère ainsi d’imposer aux fabricants trois hausses annuelles successives de 10% de façon à ce qu’en bout de chaîne, plus aucun paquet de cigarettes ne soit étiqueté à moins de 7,50 € d’ici à 2015 (contre 5,70 € aujourd’hui en moyenne).
Vers un nouveau statut des buralistes ?
Le rapport préconise également une modification du statut des buralistes afin de découpler le montant de leur rémunération du volume de ventes de tabac. Sur un paquet de tabac vendu, les buralistes encaissent 6,9% du montant de l’étiquette. Le chiffre d’affaires global des 28 000 débitants français « a augmenté de 35% en huit ans, tout en recevant 130 M€ d’aides publiques par an » indique le rapport.
Autre mesure : l’extension de lnterdiction de fumer dans tous les lieux publics ouverts, y compris les jardins publics, les plages ou encore les véhicules privatifs.
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