Le statut de l’auto-entrepreneur, la mesure la plus populaire de Sarkozy

Parmi les réformes de engagées par Nicolas Sarkozy au cours de son quinquennat, la création du statut de l’auto-entrepreneur reste, de loin, la plus consensuelle. Selon un sondage conduit par TNS Sofres, 73% des français approuvent cette mesure, y compris une majorité de sympathisants de gauche (71%)…

Chaque réforme charrie avec elle son lot de mécontents. Le quinquennat de Nicolas Sarkozy, riche en nouveautés, n’a pas échappé à la règle. Selon un sondage TNS Sofres, c’est le bouclier fiscal (partiellement supprimé depuis) qui cristallise le plus de griefs (58%), devant la réforme des retraites (55%) et le débat sur l’identité nationale (50%).

Devant le service minimum

A l’autre bout du bilan, on trouve les réformes les plus consensuelles : parmi elles, c’est le statut de l’auto-entrepreneur, approuvé par 73% des sondés, qui emporte le plus de suffrages, devant l’introduction du service minimum dans les transports (68%), l’instauration du  Revenu de solidarité active (64%) et la tenue du Grenelle de l’Environnement (63%).

La quasi-unanimité suscitée par le régime de l’auto-entreprise (71% des sympathisants de gauche l’approuvent également), n’est guère étonnante : lancé en 2009, cette formule juridique extrêmement souple est devenue en quelques mois un véritable phénomène de société. Instaurée en pleine crise économique, elle a constitué, pour beaucoup, une nouvelle porte d’accès vers l’emploi.

Succès de l’auto-entreprise

Trois ans après sa création, le statut a séduit près d’un million de personnes. Un bilan globalement positif même si la pérennité de ces entreprises indépendantes est mise en doute (un tiers ne générerait aucun revenu).

Le statut de l’auto-entreprise se caractérise par quatre idées fortes : les adhérents bénéficient d’une franchise de TVA et d’un régime de cotisations calculé sur la base du chiffre d’affaires. Si celui-ci est nul, l’exonération de charges est totale. Les auto-entrepreneurs sont également dispensés d’immatriculation au registre du commerce et des sociétés ou au Répertoire des métiers.

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