Les artisans de plus en plus concernés par la reprise d’entreprise

Pour reprendre une entreprise artisanale, il faut savoir planifier son projet. Entreprendre dans l’artisanat exige de se renseigner sur de nombreux points. Plus que repreneur, le futur artisan est porteur de projet, il doit donc soutenir du début à la fin son projet d’entreprise. Il faut être vigilant à ce que l’on veut vraiment et aux multiples formalités.

L’environnement d’un projet est essentiel, différents facteurs influencent une reprise d’entreprise. Il faut savoir se préparer dans les meilleures conditions. Premier élément incontournable : la connaissance de soi. Il faut déterminer avec précision quels sont ses propres objectifs selon sa personnalité, sa motivation, son savoir-faire, ses ressources et ses contraintes personnelles. Vient ensuite le moment d’analyser le marché. Quelles sont les opportunités et menaces ? Quelles sont les atouts et contraintes du produit face à la concurrence ? De quels moyens a-t-on besoin dans un futur proche ? Les réponses plus ou moins précises à ces interrogations demanderont peut-être de s’adapter à la situation au niveau personnel ou conjoncturel, et en ce qui concerne une formation ou la recherche de partenaire.

2. Se former et se poser les bonnes questions

C’est ensuite le moment de situer le périmètre de son projet. L’activité professionnelle menée jusqu’ici est-elle favorable à un projet de reprise d’entreprise ? Est-ce que mon statut actuel (salarié, fonctionnaire, ou autre…) me permet, avant tout autre chose, de reprendre une entreprise ? Le repreneur doit également savoir si son activité est assujettie à différentes règlementations ou s’il y a une qualification professionnelle requise. Une validation des acquis de l’expérience (VAE) peut permettre d’acquérir cette éventuelle qualification nécessaire. D’autre part, un stage de préparation à l’installation (SPI) auprès de la Chambre de métiers et de l’artisanat est obligatoire pour les repreneurs avant l’inscription au répertoire des métiers.

3. Des formalités encore et toujours

Les formalités ne s’arrêtent pas ici. Le porteur de projet doit également choisir la forme juridique de sa structure selon le capital minimum engagé, le statut du dirigeant et la responsabilité des associés. Les plus courantes sont l’entreprise individuelle (EI), l’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL), la société à responsabilité limitée (SARL)

L’imposition des bénéfices (impôt sur le revenu ou impôt sur les sociétés) sera relative à cette forme juridique. De plus, quelque soit la structure juridique choisie, il faudra prêter attention au versement d’autres impôts et taxes : la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), la taxe professionnelle, foncière, sur les salaires, d’apprentissage, sur les voitures de société…Les obligations comptables découleront du régime d’imposition de l’entreprise, il faudra donc absolument garder les documents relatifs au régime de la micro-entreprise ou aux autres régimes d’imposition. Enfin, l’ensemble de ces formalités devront être reprises, décrites et justifiés dans un dossier à remettre aux différents partenaires qui accompagneront le projet. Ce dossier comprend également le plan de financement du repreneur et une présentation d’un compte d’exploitation prévisionnel (sur 3 ans).

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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