Existera-t-il plus de 300 000 auto-entrepreneurs avant 2010 ? Si la question confirme le succès du nouveau statut de micro-entrepreneur, cela ouvre également des perspectives pour de nombreuses entreprises de services. L’auto-entreprenariat est-il un nouveau segment de marché en pleine émergence ? Certains éditeurs de logiciels de gestion y croient.
Un auto-entrepreneur crée son activité commerciale sans les contraintes administratives ou fiscales d’une entreprise. C’est donc une structure particulière qui demande une gestion particulière donc des outils de gestion spécifiques. C’est ce qui a poussé de nombreux spécialisés en service aux entreprises, à mettre en ligne des logiciels de gestion dédiés au suivi de la création sous ce statut. Certaines entreprises leaders du marché de ce type de logiciel l’ont même proposé gratuitement et le tiennent à disposition en téléchargement libre, contrairement à leurs habitudes. s internet
2. Les auto-entrepreneurs deviendront des créateurs d’entreprise
Le pari peut paraître logique mais c’est pourtant loin d’être aussi évident. L’objectif annoncé de la création de ce nouveau statut est bien de le voir progresser vers la création d’entreprise classique et vers de la création d’emploi. Pourtant, la réalité sera peut-être moins positive.
Toujours est-il que plusieurs éditeurs de logiciel de gestion tablent sur une transformation de ces structures unipersonnelles en véritables sociétés, embauchant, et qui auront besoin à l’avenir de logiciels plus développés. Ceux-là par contre sont et resteront payants, d’où le caractère stratégique de l’approche en amont des néo-entrepreneurs. La question est maintenant de savoir quelle part des auto-entrepreneurs actuels deviendra dirigeant de PME. De cette incertitude naissent de grandes différences de stratégies entre éditeurs. Pour le moment, les grands groupes éditeur de solutions logiciel intégrées n’hésitent pas à développer une offre complète, dédiée aux entrepreneurs. Certains proposent d’ailleurs de vrais produits, intégrant outils de pilotage, comptabilité et facturation et correspondant à tout ce qui est demandé par le Ministère de l’Economie. Ils ajoutent même des clés de gestion pour basculer en PME ou des fichiers qui seront réutilisables dans les logiciels du futur créateur d’entreprise classique. L’avenir nous dira si la stratégie s’avérera payante.