2 157 euros, c’est le montant moyen perçu par les salariés français en 2012, tous secteurs et postes confondus.
Les chiffres remontent à 2012. Cette précision chronologique a son importance car, à l’époque, l’inflation courait au rythme de + 2%. La question est donc de savoir si la progression des salaires a suivi celle du coût de la vie. La réponse est non. Selon la Dares, service statistique du Ministère du Travail, le niveau des salaires avait grimpé de +1,6%, soit 0,4 point en dessous de la courbe des prix. Pour faire simple, ces statistiques montrent que les français ont, cette année-là, perdu des points de pouvoir d’achat. Trois ans plus tard, en 2015, la situation est toute différente : il n’y pas d’inflation (0%), mais le Livret A continue à rémunérer à 1% et, surtout, les prix du carburants à la pompe ont baissé de 17% en six mois. Si ce contre-choc pétrolier a aggravé la désinflation, il a aussi rendu du pouvoir d’achat aux consommateurs français.
En 2012, les salariés touchaient, en moyenne, 2 157 euros. La paie des employés s’établissait à 1 575 euros (1 653 euros pour les ouvriers, 2 208 pour les professions intermédiaires), et celle des cadres à 4 013 euros. 2012 a amorcé un tournant puisqu’auparavant, la progression des salaires était supérieure à l’inflation. En 2009, la différence était encore favorable aux salariés (+1,2%) avant de s’éroder progressivement (+0,5% en 2010, +0,2% en 2011 et -0,4% en 2012).
La perte a été plus forte pour les salariés du bâtiment (-0,7 point de pouvoir d’achat) et les salariés du tertiaire (-0,6 point), quand le niveau est resté stable dans l’industrie (0%).