La diète salariale dont se plaignent les français ne date pas d’hier : selon une étude de l’Insee, le salaire moyen n’a progressé, depuis 1995, que de +0,7% par an, avec des écarts toujours significatifs entre les hommes et les femmes.
Le travailleur français est-il au régime sec depuis près de vingt ans ? C’est une réalité si l’on en croit une étude livrée ce vendredi par l’Insee. Le document, qui étudie une période large entre 1995 et 2011, relève une progression salariale annuelle de +0,7%. Un rythme très lent qui permet au revenu moyen d’atteindre environ 20 050 euros (niveau d’il y a deux ans), contre 17 980au milieu des années 1990.
Une remarque : le salaire moyen a, sur la même période, progressé un peu plus rapidement dans le secteur privé (+0,8%) que dans le public (+0,3%). En pleine crise, l’année 2011 s’est toutefois traduite par une stagnation pour les salariés et…par un recul pour les fonctionnaires (-0,7%) en raison du gel du point d’indice non compensé par la hausse des primes.
Les femmes victimes du temps partiel
Sans surprise, l’inégalité salariale entre les hommes et les femmes a marqué ces vingt dernières années. L’écart de 24% constaté en 2011 s’explique, dans 52% des cas, par l’usage du temps partiel au détriment des femmes. Dans les 48% cas restants, les différences de salaires sont liées aux écarts de salaires horaires, pour une même durée de temps de travail.
« Les femmes sont sous-représentées dans les secteurs de l’industrie et de la construction où le revenu salarial moyen est plus élevé que dans les activités de service » souligne l’Institut national de la Statistique. Seules 13% des femmes occupent un poste de cadres (contre 18% des hommes).
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