L’impôt de moins en moins perçu comme un acte citoyen

Payer ses impôts pour le bien de la collectivité ? 56% des français adhèrent encore à ce principe républicain, mais 37% parlent de vol…

Il est loin le temps où la mise en place d’un impôt sur le revenu était une revendication socialiste. Aujourd’hui, cet impôt est devenu le pire ennemi des plus modeste. Même ceux qui ne le payent pas l’assimilent à une « extorsion de fonds », autrement dit un vol pur et simple. C’est en tout cas ce que semble indiquer une étude OpinionWay sur la perception qu’ont les français des impôts.

56% l’évoquent encore comme un devoir citoyen mais une part grandissante (37%) parle, on l’a dit, d’un prélèvement indu. Ce sentiment de spoliation est même majoritaire parmi ceux qui gagnent moins de 1 000 euros et, par conséquent, ne sont pas soumis à l’impôt sur le revenu. 6% voient dans la contribution fiscale un outil de solidarité.

Si cette défiance s’accroît, c’est que les impôts ont beaucoup augmenté depuis trois ans : + 30 milliards d’euros sous l’umpulsion de la droite en 2011 et 2012, puis sous celle du premier gouvernement de François Hollande jusqu’en 2014. C’est aussi qu’avec la crise et les mauvais résultats économiques, qui s’ajoutent  à l’impression d’abandon des services publics, les français ne comprennent plus où va leur argent et suspectent l’Etat de gaspiller ses recettes fiscales (84%). Toujours selon OpinionWay, 73% des français indiquent qu’ils aimeraient pouvoir vérifier comment est utilisé le produit de l’impôt : un sur deux pensent que ces sommes utilisées pour assurer le train de vie des élus et non pas pour alimenter la machine économique et relancer la croissance.

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