Une baisse d’impôt pour 5 millions de ménages en 2015

Après les allégements opérés en 2014 pour 4 millions de contribuables, 5 autres millions de ménages vont bénéficier d’une réduction fiscale sur leur impôt national en 2015. Mais, dans le même temps, beaucoup vont être prélevés davantage au niveau local.

La pause fiscale décrétée par le gouvernement est-elle une réalité ? Dans un certain sens oui. Mais, pour les français, les impôts restent les impôts, qu’ils soient prélevés localement ou directement par Bercy. En 2014, 4 millions de ménages ont bénéficié, il est vrai, d’une baisse de leur impôt sur le revenu, grâce notamment à un renforcement de la décote et à la réindexation des barèmes sur le rythme d’inflation. Pour ceux-là, les taux resteront inchangés cette année.

Hausse des taxes d’habitation et des impôts fonciers

5 autres millions de foyers fiscaux bénéficieront de nouveaux allégements liés notamment à la suppression de la première tranche de l’IR. La baisse ne sera pas uniforme, les calculs d’impôts étant aussi divers que le niveau des revenus et la situation fiscale des contribuables. Les réductions varieront de 70 à 1 000 euros par an, mais le gouvernement escompte un rabais de 350 euros en moyenne.
En contrepartie de la suppression de la première tranche d’imposition (5,5%), qui s’appliquait jusqu’ici aux revenus compris entre 6 011 et 11 991 euros, le gouvernement a abaissé à 9 690 euros le seuil d’entrée dans la deuxième (14%).

Selon le ministre des Finances publiques Michel Sapin, ces mesures permettront à « 3 millions de français de sortir de l’impôt ». Et d’assurer que ces réductions ne seront pas compensées par des hausses pour les autres catégories de contribuables (rappelons que la déclaration de revenus doit être remise le 19 mai, dans sa version papier, et jusqu’au 26 mai, 2 ou 9 juin dans sa version numérique).

Dites comme ça, ces annonces sont plutôt porteuses de bonnes nouvelles pour les français qui ont subi un matraquage fiscal sans précédent depuis 2011 (60 milliards d’euros supplémentaires). Mais c’est faire l’impasse sur le niveau des impôts locaux qui vont flamber un peu partout en fin d’année, notamment dans des villes comme Toulouse (+15%) et Lille (+10%) qui justifient ces opérations brutales par les difficultés budgétaires liées à la baisse des dotations d’Etat aux collectivités territoriales.

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