Loi Travail : la colère froide de Pierre Gattaz

Le président du Medef a taxé d’immobilisme les députés qui se sont ralliés à la ligne contestataire des syndicats opposés au projet de réforme du Code du Travail.

Alors que les étudiants et les lycéens descendent ce jeudi dans la rue pour dénoncer le projet d eloi de la ministre du Travail Myriam El Khomri, le ton du Medef est monté d’un cran, par la voix de son président interrogé sur la chaîne LCI.

Les syndicats sont des « destructeurs d’emploi »

Celui qu’on surnomme improprement le « patron des patrons » a réclamé une « version 3 » du projet remanié lundi dernier par le gouvernement afin d’arracher un compromis avec la CFDT opposée, entre autres, au plafonnement des indemnités prud’homales. Pierre Gattaz fait désormais pression pour obtenir un nouveau rééquilibrage en faveur des petites entreprises : «La première version de la loi était pas mal » insiste-t-il, convaincu qu’avec elle, « 45% des chefs d’entreprise » auraient été « prêts à embaucher » et rappelant qu’en Espagne et en Italie, « la réforme du marché du travail a permis de créer 600 000 et 400 000 emplois ».
Le président du Medef s’en est pris également à deux élus socialistes qui dénonçaient certaines des dispositions de la Loi Travail visant à élargir la définition du licenciement économique : «Un député doit bosser pour son pays et pour réduire le chômage! » a rétorqué Pierre Gattaz, qualifiant de « destructeurs d’emploi » ceux « qui veulent rester immobiles et réclament toujours plus de contraintes ». Clin d’œil directement adressé aux syndicats.

Pour le cas où le texte serait encore édulcoré, Pierre Gattaz prédit rien moins que  « la Berezina ». Dans cette hypothèse, pas complètement exclue, « Cela se passerait très mal mal» selon lui. les partenaires sociaux vont se replier. Le chômage va exploser. Les politiques doivent prendre leurs responsabilités. La France a tous les atouts».

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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