La présidente sortante du Medef souhaite rempiler à la tête de l’organisation patronale, même si, aujourd’hui, les textes statutaires lui interdisent d’être élue une troisième fois.
Laurence Parisot, qui achève son deuxième mandat à la tête de la première organisation patronale de France, souhaite se représenter une troisième fois en juillet prochain, mais les statuts actuels du Medef limitent l’exercice de la présidence à deux mandats, de durées par ailleurs inégales : le premier de cinq ans, le second de trois ans.
Dans les faits, Laurence Parisot, élue en 2005, réélue en 2010, n’est donc pas éligible une troisième fois, mais elle a saisi le comité statutaire en vue de changer le règlement, ce qui a suscité des réactions négatives au sein même de l’organisation qu’elle préside, certains voix allant jusqu’à la qualifier de « Poutine ».
Elle s’en est expliqué aujourd’hui dans les colonnes du journal Le Monde : « Le tam-tam qui me considère comme une putschiste, ou classable dans la même catégorie que Monsieur Poutine, procède d’une intention destructrice que je ne peux pas laisser se développer plus longtemps. Ma démarche, démocratique, n’échappera à aucun moment au suffrage de nos électeurs, et vise même à un approfondissement de notre démocratie interne ».
Le comité statutaire rendra sa décision dans deux semaines.
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