Bercy a démenti les propos du ministre du Budget Jérôme Cahuzac qui a évoqué la possibilité d’une prise de participation par l’Etat dans le capital de PSA.
Nouvelle cacophonie gouvernementale sur un dossier chaud : Peugeot.
Ce vendredi matin, le ministre du Budget Jérôme Cahuzac a créé la sensation en sous-entendant une prise de participation possible par l’Etat au capital du groupe PSA qui prévoit, rappelons-le, la suppression de 8 000 emplois en France et la fermeture de l’usine d’Aulnay-sous-Bois (Seine Saint-Denis) à l’horizon 2014.
Cahuzac contredit par Bercy
« Cette entreprise ne peut pas, ne doit pas disparaître. Donc il faudra faire ce qu’il faudra pour que cette entreprise se pérennise » a très exactement dit Jérôme Cahuzac à l’antenne de RMC, des propos étayés, et même précisés, par une source élyséenne citée par Libération : « Si une augmentation de capital se révélait indispensable, l’Etat pourrait alors y participer ».
Le recadrage de Bercy ne s’est pas fait attendre : dans un communiqué adressé à l’agence Reuters, le ministère a affirmé qu’une entrée de l’Etat au capital de Peugeot « n’est pas à l’ordre du jour ».
Rappelons qu’aujourd’hui, la famille Peugeot détient 30% du capital du groupe, la plus grosse part (59%) étant répartie entre plusieurs investisseurs institutionnels français et étrangers.
Alliance avec General Motors
En février dernier, Peugeot avait annoncé une alliance avec General Motors qui doit se traduire par une prise de participation de l’américain à hauteur de 7% pendant dix ans.
Confrontée à un effondrement des ventes de voiture sur le marché européenne, PSA a fait savoir hier soir qu’une dépréciation affectait la valeur globale des actifs de 4,7 milliards d’euros, dont 3,8 milliards pour la division automobile.
Pour Bercy, PSA doit, en priorité, « engager son plan de redressement, consolider son alliance avec General Motors et poursuivre ses projets de développement ».