Pour les sages de la rue Cambon, Pôle Emploi est inefficace dans le suivi et le placement des chômeurs, en raison notamment d’un volume d’offres en baisse.
Ce n’est pas la première fois que Pôle Emploi est épinglé pour ses « carences ». La Cour des Comptes vient de repasser une couche peu flatteuse sur le dos de l’organisme public, dépassé par la hausse ininterrompue de la courbe du chômage depuis la crise de 2008.
De moins en moins d’offres d’emploi exclusives
Dans un rapport intitulé « Pôle emploi à l’épreuve du chômage de masse », les Sages du Palais Cambon estime que l’administration échoue dans sa mission principale consistant à accompagner le retour à l’emploi des personnes qui ont perdu leur travail, ou des jeunes en quête de leur premier job. Des résultats que les experts financiers jugent « décevants » au regard des sommes engagés dans ce service public.
Ils donnent des chiffres révélateurs : « Dans seulement 12,6 % des cas, Pôle emploi serait à l’origine directe d’une reprise d’emploi » est-il indiqué dans le rapport qui pointe également une baisse des quantités d’offres proposées aux chômeurs. De 3,6 millions en 2007, ce volume est passé à 2,5 millions en 2014. Le Cour regrette également que la nouvelle politique de Pôle Emploi se limite à « agréger des offres paraissant sur d’autres sites internet », et non plus à mener « une prospection active visant à rassembler un maximum de propositions d’emploi ».
Entre 2009 et 2015, le nombre de personnes pointant à Pôle Emploi a presque doublé, passant de 3,9 millions à 6,2 millions, toutes catégories confondues. En mai, la courbe a atteinbt un nouveau record à 3,55 millions d’inscription en première catégorie, la plus sensible puisqu’elle regroupe les personnes sans aucune activité.