Avant l’ouverture de l’Université d’été du Medef sur le campus d’HEC à Jouy en Josas (Yvelines), la patronne des patrons Laurence Parisot a tiré à boulets rouges sur certaines des mesures fiscales envisagées par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, qu’elle estime contraires à l’intérêt des entreprises.
Ce n’est pas une surprise : les mesures fiscales qui seront inscrites dans le budget 2013, ne font pas plaisir aux chefs d’entreprise. L’une de leurs principales représentantes, Laurence Parisot a fait part de son « inquiétude » à l’occasion de l’ouverture des Universités d’été du Medef auxquelles le premier ministre Jean-marc Ayrault et plusieurs de ses ministres.
Prise en compte de l’entreprise dans l’ISF ?
La patronne des patrons a d’abord évoqué le projet gouvernemental visant à aligner les impôts sur les revenus du capital et ceux du travail, mesure qui, selon elle, « limiterait l’accès aux capitaux ». Elle a enchaîné sur le danger d’un alourdissement de la « taxation des plus-values » qui dissuaderait les épargnants de « placer leur argent en actions ».
La fameuse tranche d’impôt à 75% sur les revenus annuels supérieurs à 1 million d’euros, promise par François Hollande durant sa campagne électorale, comporte, selon Laurence Parisot, « de sérieux risques » en ce qu’elle adresse un mauvais signal aux investisseurs.
Cette « taxation ne doit en aucun cas s’appliquer sur les cessions d’entreprise ou de parts d’entreprise » a insisté Laurence Parisot, inquiète également des conséquences d’une prise en compte des biens professionnels dans le calcul de l’ISF, mesure qui, en l’état, serait « un hara kiri pour l’économie française » a-t-elle dit.
Dans le même ton, la présidente du Medef qualifie de « désastreux » le plafonnement de « la déductibilité des intérêts d’emprunts contractés lors d’une acquisition de titres de participation ».