Retraites : retour à l’équilibre en 2020 ?

Selon le Conseil d’orientation des Retraites (COR), les finances du système par répartition sont en capacité de recouvrer l’équilibre…à condition de revenir au plein emploi.

Que prévoit la réforme Ayrault de 2013 : Une hausse des cotisations retraite et un allongement du nombre d’annuités de 41 à 43 ans pour les générations nées à partir de 1973. Pour l’instant, l’âge légal de départ, fixé à 62 ans par la réforme de 2010, ne bouge pas.

Avec ces ajustements, « le solde financier du système de retraite serait meilleur que celui projeté en 2012 » indique le Conseil d’orientation des Retraites chargée de mesurer l’efficacité des mesure destinées à enrayer le déficit chronique du système français, pénalisé par le chômage de masse et déréglé par l’augmentation de l’espérance de vie.

Avenir sombre pour les retraites complémentaires

Le COR parle d’un possible retour à l’équilibre entre 2025 et 2030 mais table, pour y parvenir, sur un net rebondissement économique qui devra se traduire par « une croissance de la productivité du travail de 1,5% par an et une baisse du taux de chômage à 4,5% en 2031 », chiffre qui correspondrait ni plus ni une situation de plein emploi (on est à près de 11% de demandeurs d’emploi en 2015). Pour les français et les gouvernants d’aujourd’hui, tout ceci reste, on s’en doute, de la science-fiction.

En cas de croissance modérée des revenus d’activité, soit à un rythme annuel inférieur à +1,5%, le système française des retraites afficherait, toujours selon le COR, un déficit chronique de presque de -1% du PIB à l’horizon 204 et jusqu’à -1,6% en 2040.

Le Conseil est plus pessimiste sur l’avenir des retraites complémentaires, voué à une déficit durable si aucune mesure n’est prise avant 2018. Dans son rapport, il est notamment préconisé de reculer à 64 ans l’âge légal auquel ces pensions devront être perçues.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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