Sarkozy pour un déverrouillage des 35 heures

L’ancien chef de l’Etat vient de présenter son programme en vue de la campagne électorale pour la présidence de l’UMP. Sur les 35 heures, il rejoint peu ou prou la ligne de l’actuel gouvernement qui souhaite donner la main aux entreprises pour négocier, en interne, le temps de travail.

Par petites touches successives, Nicolas Sarkozy orchestre son grand retour politique. Après sa déclaration de candidature télévisuelle à la présidence de l’UMP, et un premier meeting dans le Nord (Lambersart), l’ancien Chef de l’Etat a dévoilé au Figaro les principaux pans de son programme, miroir en creux de ce que sera son projet pour 2017.

Sans surprise, il prétend s’attaquer aux tabous qui bloquent la société et l’économie française, tabous qui, pour certains, commencent pourtant déjà à tomber à gauche. Sur les 35 heures par exemple, Nicolas Sarkozy propose que «les entreprises qui voudraient en sortir puissent le faire par la négociation interne ». Une idée proche de celle défendue par l’actuel ministre de l’Economie Emmanuel Macron, même s’il s’en est, un temps, défendu.

Retour du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux

Dans la fonction publique, Nicolas Sarkozy suggère de mettre fin au sacro-saint principe de l’emploi à vie, et d’introduire des contrats de mission de cinq ans. Il souhaite aussi remettre à plat les politiques et «revenir au non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite», y compris dans la fonction publique territoriale.

A propos des retraites, l’ancien président, qui avait déjà mis fin à la retraite à 60 ans en portant l’âge légal de départ à 62, estime qu’il faudra, pour sauver le régime par répartition et réduire sa dette, « sans doute passer à 63 ans rapidement».

Il se dit également prêt à poser des garde-fous pour contraindre les gouvernements futurs à faire des économies : « d’ici à cinq ans, consacrer plus de 50% du PIB à la dépense publique ne doit plus être possible. Tout gouvernement qui atteindrait ce seuil se heurterait à l’interdiction d’augmenter la dette ou les impôts » dit-il.

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