Alors que l’expression rigueur budgétaire est sur toutes les lèvres, les partenaires sociaux sont attendus à l’Elysée pour un bilan des récentes dispositions prises en faveur de l’emploi. Les organisations patronales s’inquiète de voir revenir certaines contraintes levées ses derniers mois.
Les partenaires sociaux se réunissent aujourd’hui, lundi 10 mai, à l’Elysée pour le deuxième sommet social de l’année.
D’après Laurent Wauquiez, interviewé par le quotidien La Tribune, il intervient « à un moment clé : nous avons touché le fond de la crise, sans en être toutefois sortis ».
Le secrétaire d’Etat à l’Emploi évoque dans l’entretien les mesures qui seront en discussion :
– la majoration de la prime à l’embauche d’un apprenti
– le zéro charge apprentis, dont il rappelle que quelque 100 000 jeunes en ont profité
– les contrats de professionnalisation et les contrats aidés
– la prime à l’embauche des stagiaires qui pour sa part n’a pas rencontré le succès : « 7000 en ont bénéficié sur les 50 000 attendus » avoue Laurent Wauquiez.
L’activité partielle de longue durée – qui prévoit que soit examinées pour chaque salarié des éventualités d’actions de formation – sera également “au menu”. « Plus de 400 000 salariés en ont déjà bénéficié. Alors que la sortie de crise se profile, ce n’est pas le moment de débrancher le dispositif. Peut-être faut-il même l’adopter de manière pérenne », esquisse le secrétaire d’Etat à l’Emploi.
A propos du dispositif “Zéro charges”, mesure du plan de relance du 4 décembre 2008 qui a favorisé l’emploi des TPE, Laurent Wauquiez indique qu’il aurait permis l’embauche d’un million de salarié en se montrant particulièrement efficace pour les plus jeunes (les deux-tiers ont bénéficié à des moins de 25 ans).
Les organisations patronales s’inquiètent d’ailleurs d’une non reconduction du dispositif et Laurence Parisot, présidente du Medef prévient plus largement qu’elle estime que ce n’est « pas le moment d’augmenter les impôts, ni d’ajouter des contraintes » administratives aux petites entreprises.