Un label pour l’hébergement insolite

Face à une demande en forte croissance, ce type d’hébergement « décalé », de plus en plus prisé par des touristes en quête d’évasion, bénéficie d’une garantie de qualité.

Loin de la chambre d’hôtel traditionnelle, ou des quatre murs d’un gîte, une nuit en yourte, dans une roulotte, un cottage possède ce petit quelque chose d’unique qui rend un séjour inoubliable. Les touristes français, en mal d’aventures après deux ans de crise sanitaire et de restrictions, optent très volontiers pour l’hébergement insolite à Saumur ou ses environs (dans un habitat troglodytique) ou en pleine nature. Un nouveau marché qui a largement trouvé son public depuis quelques années. A preuve, le chiffre d’affaires du secteur devrait dépasser les 400 millions d’euros en 2022, résultat qui a presque triplé depuis 2016 (160 millions).

Les projets insolites se multiplient en France

Cette croissance suscite des vocations, notamment chez les jeunes générations d’entrepreneurs, souvent en reconversion, qui y voient là un moyen de s’établir à leur compte et d’y trouver un juteux débouché professionnel. Les projets, encore peu nombreux il y a une dizaine d’années ont fait beaucoup de petits, au point qu’aujourd’hui, pas moins 960 domaines d’hébergement insolites ou « thématiques » sont répertoriés en France. Ils comprennent un total de 4 000 modules, des cabanes dans près de la moitié des cas (45%), mais aussi des yourtes, des roulottes, des tipis plus ou moins authentiques. Jusqu’aux offres les plus farfelues (des tonneaux, des maisons de Hobbit et même des soucoupes volantes).

Pour organiser un marché encore désordonné, accompagner son développement dans une logique « éco-responsable), et garantir à la demande une transparence minimale (la moitié de ces petits habitats sont équipés de toilettes sèches, et non desservis en eau et électricité), un label a été créé en 2020, sous l’impulsion d’une spécialiste de ce type d’hébergement : Adeline Lenoir, professionnelle du tourisme gère un éco-camping de 80 emplacements, dont 35 sont occupés par un hébergement insolite. Le label, baptisé « hôte insolite », du nom de l’entreprise qui le chapeaute, cherche à crédibiliser l’offre autour d’un certain nombre de critères de qualité aptes à rassurer la clientèle, et convaincre les plus méfiants (les seniors notamment qui associent généralement ces habitats originaux à un public jeune).

Label hébergement insolite : quelles conditions d’attribution ?

Les conditions d’attribution du label s’ordonnent sur quatre principes : l’accueil du client (par l’hôtelier lui-même), le respect strict de la réglementation (en matière de sécurité et conformité aux règles d’urbanisme), le respect de l’environnement, et le caractère véritablement insolite du logis proposé. Les questions juridiques ne sont bien sûr pas absente de ce référentiel : bien évidemment, l’activité doit être légalement déclarée à l’administration compétente. Hôte Insolite propose d’ailleurs aux gérants de cette activité une formation sur trois jours qui décline une série de thématiques-clé : le choix du terrain le mieux adapté, la recherche de subventions, la stratégie marketing et de communication à adopter.

La certification distingue deux types d’hébergement insolite

Les hébergements qui disposent d’un certain niveau de confort (toilettes en dur, équipements de type jacuzzi…) candidatent au label « Hôtes-Insolites Bien-être ».

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