Le portrait-robot du créateur d’entreprise

L’Insee a dressé un profil-type du créateur d’entreprise en fonction de données qui remontent à la période 2010-2014.

La création d’entreprise constitue-t-elle une porte de secours pour les chômeurs ? Oui, si l’on se réfère à un état des lieux établi par l’Insee. A partir de données remontant à l’année 2014, l’Institut dresse un portrait-type du créateur d’entreprise, en excluant toutefois de son analyse la majorité d’entre eux, à savoir les auto-entrepreneurs qui représentent à eux seuls la moitié des statistiques.

Petit capital de départ

L’étude commence par le premier critère, le plus global, celui du sexe. Sans surprise, les hommes sont beaucoup plus nombreux que les femmes à se lancer dans les affaires, avec une proportion de 3 à 10 en leur faveur. Les candidats restent relativement jeunes, la quarantaine général, mais la proportion des quinquas tend à légèrement progresser, à 22% de l’effectif (contre 20% auparavant), comme celle des diplômés : 31 % des créateurs enregistrés en 2014 étaient titulaires d’un diplôme égal ou supérieur à la licence, contre 27% quatre ans auparavant.
Pour la grande majorité d’entre eux (72%), il s’agit de leur première expérience d’entrepreneur. Là aussi cette catégorie augmente (+5 points). 26% sont des chômeurs, un part en régression par rapport à 2010 (33%). De plus en plus également, ils se lancent en solo : 41 % des créateurs d’entreprises étaient dans ce cas en 2014, contre 28% en 2010. Plus suprenant : très peu ont recours aux différents dispositifs d’accompagnemet mis à leur disposition :  « Les créateurs de 2014 apparaissent donc plus solitaires dans leurs démarches de création que ceux de 2010 », en conclut l’étude.

Conséquence logique : les sommes engagées sont très souvent modestes et le sprojets qui en découlent, à l’avenant : un peu plus de la moitié des créateurs ont mobilisé un capital de départ inférieur à 8.000 euros en 2014, une proportion qui a progressés depuis 2010 (44%). le nombre de ceux qui démarrent avec un apport conséquent restent toutefois stable : 12 % de ceux qui ont fondé leur société disposaient d’une mise de départ d’au moins 80 000 euros.

Post author

Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

Laisser une réponse